La fin de semaine dernière, les délégués venus à Calgary de toutes les régions du Canada ont élu leur conseil de direction national, l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada, pour la prochaine année. L’Assemblée nationale est composée de neuf membres élus parmi tous les adultes de la communauté bahá’íe du Canada.
En plus de l’élection, les délégués venus de toutes les provinces et de tous les territoires du Canada ont délibéré avec l’Assemblée spirituelle nationale sortante, et ont réfléchi aux leçons qui se sont dégagées durant l’exécution du plan de cinq ans de la communauté mondiale bahá’íe, qui a duré de 2011 à 2016 et qui a été couronnée de succès. La contribution canadienne à ce plan mondial — qui a connu un succès retentissant partout dans le monde — a été substantielle, et les objectifs nationaux du Canada ont partout été atteints.
Après l’élection de l’Assemblée spirituelle nationale, les délégués et les membres de l’Assemblée spirituelle nationale ont poursuivi leurs délibérations sur le nouveau plan de cinq ans, qui se terminera en 2021. La présence de deux membres du Corps continental des conseillers, Mme Shabnam Tashakour, de Toronto, et M. Borna Noureddin, de Vancouver a beaucoup enrichi les délibérations.
Les délégués de toutes les provinces et tous les territoires ont élu, Mme Deloria Bighorn, Mme Karen McKye, le Dr Mehran Anvari, Mme Hoda Farahmandpour, Mme Élizabeth Wright, M. Enayat Rawhani, Mme Judy Filson, M. Ciprian Jauca, et M. Gerald Filson, qui serviront au sein de l’Assemblée spirituelle nationale durant la prochaine année. Ils viennent de Vancouver, de l’île de Vancouver, de Hamilton, de Québec et de Toronto. Mme Karen McKye servira en tant que secrétaire (le poste exécutif au sein de l’Assemblée nationale), Mme Deloria Bighorn servira comme présidente et le Dr Mehran Anvari comme trésorier.
Un des temps forts du Congrès, auquel plus de 500 personnes ont assisté, a été la soirée consacrée aux « Tablettes du plan divin », un document rédigé en 1916 et 1917 par ‘Abdu’l-Bahá, qui était à la tête de la communauté bahá’íe. Les Tablettes ont été écrites en Terre sainte durant la Première Guerre mondiale et étaient adressées aux deux communautés bahá’íes d’Amérique du Nord, celles du Canada et des États-Unis. Elles définissent le modèle de développement qui a servi à établir les communautés bahá’íes nationales partout dans le monde.
Les élections bahá’íes laissent les électeurs entièrement libres de voter, par scrutin secret, pour la personne de leur choix parmi tous les adultes de la communauté nationale. Il s’agit d’un processus démocratique de caractère sacré et digne. Il ne laisse aucune place à l’ambition personnelle ou à l’esprit de parti, deux aspects des intrigues, des mises en nomination et des campagnes de propagande qui infectent et faussent le processus démocratique. Le résultat suscite la joie et a de profondes implications. Il favorise et maintient une relation empreinte de maturité entre les individus et les institutions qui guident la communauté et sont chargées d’administrer ses affaires.
L’esprit de prière et de réflexion qui règne au Congrès engendre une atmosphère pleine de dignité, qui, pour les bahá’ís, est un élément essentiel des élections et est un aspect de la réciprocité et du respect qui devraient caractériser la relation existant entre les individus, les institutions et la communauté. L’élection des organisations locales et nationales a lieu tous les ans durant les jours saints les plus importants, la période du Ridván, qui dure douze jours, du 21 avril au 2 mai.
Les plans de cinq ans, comme celui qui vient de se terminer et celui qui commence, abordent certains des problèmes les plus fondamentaux auxquels la famille humaine est aujourd’hui confrontée. Au centre de ces plans, et une de leurs réussites, se trouvent une vague mondiale d’efforts coordonnés et d’action cohérente à la base de la communauté, portant sur des réunions visant à renforcer le caractère dévotionnel des communautés, sur des cours qui nourrissent le cœur et l’esprit des enfants, sur des groupes qui visent à donner aux jeunes les moyens de servir leur collectivité, et sur des cercles d’étude qui visent à appliquer les enseignements bahá’ís à la vie des particuliers et de leur collectivité. Les délégués au Congrès se sont exprimés de manière émouvante sur la nécessité de travailler étroitement avec les peuples autochtones du Canada, afin de surmonter les injustices, et d’accorder une attention particulière au potentiel de la jeune génération au sein de la population autochtone croissante du Canada.