La Conversation interconfessionnelle canadienne (CIC), une organisation qui favorise le dialogue entre les parlementaires et les représentants et membres des communautés confessionnelles du Canada sur des sujets d’intérêt et de préoccupation communs, a publié le 18 juin une déclaration contre la haine fondée sur l’identité religieuse.
En réponse à l’augmentation des incidents haineux fondés sur l’identité religieuse observée dans tout le pays, les signataires de la déclaration de 57 communautés religieuses, y compris la Communauté bahá’íe du Canada, se sont engagés à œuvrer pour la compréhension, la justice et la paix, à s’opposer à toute forme de haine, à ne pas glorifier les auteurs de violence ou les semeurs de discrimination et de haine, et à ne pas permettre que leur foi devienne une cause de haine. Ils ont également demandé au gouvernement fédéral de soutenir les efforts interconfessionnels visant à fournir une aide médicale et humanitaire aux victimes des conflits internationaux, de veiller à ce que les communautés confessionnelles disposent des ressources nécessaires pour assurer la sécurité de leurs lieux de culte et de leurs établissements d’enseignement, de mettre en place une stratégie visant à favoriser la compréhension de la haine en ligne fondée sur l’identité religieuse et de veiller à ce que les unités de police spécialisées dans les crimes haineux soient informées de la haine fondée sur l’identité religieuse.
La déclaration offre un signe d’espoir : le fait que les communautés confessionnelles se rassemblent à un moment caractérisé par la polarisation. Plutôt que de considérer la religion comme une source de conflit et de discorde, nous savons que les traditions religieuses peuvent servir de base à des conversations plus approfondies et à une coopération accrue, à une meilleure compréhension et à des activités conjointes pour le bien commun.
Lors de la conférence de presse marquant la publication de la déclaration, Akaash Maharaj, de l’Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption et membre du conseil d’administration de la CIC, a indiqué que « nos groupes confessionnels membres savent que, malgré toutes nos différences […], nous croyons tous en la dignité fondamentale de chaque être humain et en l’égalité de chaque âme humaine ».
Tout en reconnaissant que les communautés confessionnelles n’ont pas toujours respecté ces idéaux, M. Maharaj a ajouté : « Nous essayons, et ceci fait partie de ces efforts ». En publiant cette déclaration, a-t-il ajouté, la CIC espère souligner la responsabilité des membres « dans la lutte contre la haine entre nos religions et au sein de nos religions, et montrer que la foi peut faire partie de la solution, et pas seulement du problème ».
Andrea Salguero, directrice des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada et membre du conseil d’administration de la CIC, a également pris la parole lors de la conférence de presse. Elle a fait remarquer que « les graines de cette déclaration ont été plantées au cours de nombreuses années de collaboration étroite ».
Et le travail se poursuivra. Mme Salguero a également mis en lumière un autre projet de la CIC : la conférence « Une société complète », une conférence nationale qui aborde les causes de la division au sein de notre société et cherche à favoriser le dialogue et à trouver un terrain d’entente entre les dirigeants universitaires, communautaires et religieux. La conférence de l’année dernière s’est concentrée sur le rôle des communautés confessionnelles dans la lutte contre la polarisation. En 2025, la conférence explorera la notion d’espoir, ancrée dans l’action, comme réponse au désespoir croissant de la société canadienne face aux crises mondiales et aux limites des institutions pour y répondre.
La déclaration complète de la CIC est disponible ici.