Bahá’ís du Canada English

Les délégués bahá’ís canadiens de retour de la Commission de la condition de la femme de l’ONU

Trois bahá’ís canadiens se sont joints à la délégation internationale bahá’íe lors de la cinquante-troisième session de la Commission de la condition de la femme (CCF) de l’ONU, tenue à New York du 2 au 13 mars 2009. La CCF est une commission technique du Conseil économique et social (ECOSOC), un des organes principaux des Nations Unies. Elle a pour fonction de promouvoir les droits des femmes dans les domaines politique, économique, civil, social et éducationnel, et de fournir des recommandations et des rapports sur le développement des droits de la femme et sur de nouveaux enjeux présentant un caractère d’urgence.

En plus des États membres, des divers organes de l’ONU et d’ECOSOC, la CCF accueillait des représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) venant de toutes les parties du monde. La Communauté internationale bahá’íe, qui a obtenu en 1970 un statut consultatif auprès d’ECOSOC, fait partie de ces ONG. À ce titre, elle a pu offrir des suggestions pour améliorer le contenu des conclusions concertées qui ont été entérinées pas les États membres au moment de la conclusion de la session, le 13 mars.

Le thème prioritaire de cette cinquante-troisième session de la Commission était « Le partage égal des responsabilités entre les femmes et les hommes, y compris dans les soins dispensés dans le contexte du VIH/sida ». Bien que certains gouvernements aient fait certains efforts pour l’avancement des femmes et amendé les lois défavorisant les femmes et les filles, il reste encore beaucoup à faire pour arriver à un partage égal des responsabilités entre les femmes et les hommes. Il faut, entre autres, lutter contre la violence envers les femmes, éliminer les stéréotypes et les comportements sexistes, assurer la participation égale des femmes et des hommes à la prise de décisions au foyer comme dans la société, combattre la pauvreté et offrir aux femmes et aux filles un accès égal à l’éducation et à la formation.

Un autre thème, tout à fait d’actualité et marqué par l’urgence, a suscité beacoup d’inquiétude chez les représentants des États membres : les conséquences de la crise financière sur l’égalité des sexes. Plusieurs ont exprimé leur crainte que les Objectifs du Millénaire pour le développement, et en particulier ceux qui touchent à la réduction de la pauvreté et à la promotion de l’égalité des sexes, soient fortement menacés par la crise financière mondiale.

Encore une fois cette année, la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies a collaboré avec la Communauté internationale bahá’íe pour organiser un panel sur le thème « Apprendre à être une fille : la provision de soins dans le contexte du VIH/sida ». Le comité de travail pour les filles de l’UNICEF et la Society for the Psychological Study of Social Issues ont également contribué à l’organisation de cette session. Les cinq participants du panel ont parlé devant une salle remplie à pleine capacité. Soulignons la contribution très intéressante d’un membre de la délégation bahá’íe de Tanzanie, Mitra Deliri, qui a décrit le travail de l’Institut Chipua pour les filles, qu’elle dirige dans ce pays.

La Commission a donné l’occasion aux trois délégués bahá’ís canadiens de rencontrer des membres d’ONG canadiennes, des représentants officiels du gouvernement et les délégués bahá’ís provenant d’une vingtaine de pays. Dès son retour, la directrice du Bureau pour la promotion de la femme de la Communauté bahá’íe du Canada, Elizabeth Wright, a participé à des rencontres publiques, au Québec et en Ontario, où elle a pu partager les conclusions de la Commission. Elle a insisté sur l’importance d’appuyer la campagne du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », qui vise à prévenir et à éliminer la violence envers les femmes et les filles partout dans le monde. Lancée en février 2008, cette campagne s’étendra jusqu’en 2015. Les gouvernements, la société civile, les organisations de femmes, les jeunes, le secteur privé, les médias et l’ensemble du système des Nations Unies sont conviés à joindre leurs forces pour faire face à cette pandémie mondiale qui demeurera une priorité pour la Commission de la femme tant et aussi longtemps que des femmes et des filles seront victimes de la violence sexiste.