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Les délibérations du Congrès national bahá’í portent sur l’éducation des enfants et des jeunes

Les délibérations du Congrès national bahá’í portent sur l’éducation des enfants et des jeunes

Quelque 160 délégués représentant les régions des dix provinces et trois territoires du Canada ont participé au Congrès annuel bahá’í, qui s’est déroulé à Montréal du 26 au 29 avril. Cette année, plus de 400 invités bahá’ís étaient également présents. Les participants ont examiné les réalisations de l’année et ont discuté de leurs projets avec leur corps dirigeant national, l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada.

Tous les délégués sans exception ont participé à l’élection annuelle des neuf membres de l’Assemblée spirituelle nationale. L’atmosphère spirituelle et sereine des élections démocratiques bahá’íes, où les campagnes et les débats tapageurs associés aux élections contemporaines sont absents, a permis au scrutin de se dérouler avec une grande dignité. Selon les bahá’ís, la dignité est un de ses éléments essentiels et reflète la réciprocité et le respect mutuel qui devraient caractériser les relations entre les individus, les institutions sociales et l’ensemble de la collectivité. Chaque année, durant la fête du Ridván, leur plus important jour saint, les bahá’ís élisent leurs corps dirigeants, aux niveaux national et local.

L’élection a permis de désigner les neuf personnes qui serviront au sein de l’Assemblée spirituelle nationale du Canada pendant la prochaine année, une organisation hétérogène et représentative. Les élus sont Karen McKye de Toronto, Deloria Bighorn de l’île de Vancouver, Enayat Rawhani et Judy Filson de Toronto, Gord Naylor de Stratford, Mehran Anvari de Hamilton, Élizabeth Wright de Québec, Lisa Flynn de Toronto et Susanne Tamás d’Almonte.

Les délibérations ont particulièrement porté sur les divers éléments du plan de cinq ans que la communauté bahá’íe du monde exécute actuellement. Ce plan porte principalement sur l’éducation des enfants et des jeunes et sur le processus d’apprentissage lié aux efforts entrepris au service de la collectivité, à l’adoration de Dieu et à la transformation personnelle et collective. Durant les délibérations, les participants ont souvent fait référence au plus récent message de la Maison universelle de justice, le conseil dirigeant mondial de la communauté bahá’íe.

Les délégués ont convenu que l’éducation des jeunes était plus nécessaire que jamais, si l’humanité doit agir en réponse à « l’état du monde [qui] reflète une distorsion de l’esprit humain, non sa nature intrinsèque ». Ils ont parlé de l’expérience prometteuse de la communauté bahá’íe dans la mise en œuvre de ses programmes d’éducation, une expérience qui contredit bien des « suppositions erronées concernant la nature humaine qui imprègnent tellement les structures et les traditions d’une grande partie de la vie actuelle ». Ces expériences qui sont encore limitées indiquent qu’il existe un « extraordinaire réservoir de potentiel spirituel à la disposition » de tous, mais peut-être spécialement à la disposition des jeunes, une fois qu’ils comprennent leur nature véritable en tant qu’êtres humains. Ils peuvent en effet dépasser de loin les limites imposées par les conditions actuelles du monde, s’ils évitent de succomber au matérialisme et aux distractions égoïstes qui caractérisent la vie contemporaine.

Le Congrès avait lieu à Montréal, où a été établie la première communauté bahá’íe locale du Canada au début du vingtième siècle. De plus, en 1912 Montréal a accueilli ‘Abdu’l-Bahá, le fils de Bahá’u’lláh, prophète-fondateur de la foi bahá’íe. La joie évoquée par ce centenaire était mêlée à l’inquiétude et aux prières pour les bahá’ís vivant en Iran, le pays d’origine de la foi bahá’íe. Ceux-ci subissent d’intenses persécutions, leurs dirigeants ont été incarcérés et leurs possibilités d’obtenir une éducation ont été compromises. L’État poursuit des politiques qui violent leurs droits et s’attaque à leur religion dans des campagnes menées dans les médias qu’il contrôle.

Malgré les défis auxquels leurs coreligionnaires sont confrontés en Iran, et alors que la dernière maison d’adoration bahá’íe continentale (ces maisons d’adoration sont aussi appelées « temples ») est en voie de construction à Santiago au Chili, les bahá’ís qui participaient au Congrès national du Canada, et ceux qui participaient à des congrès partout dans le monde, ont été enchantés d’apprendre la nouvelle annoncée par la Maison universelle de justice à l’effet que, des projets seront entrepris pour construire les deux premiers temples bahá’ís nationaux. Le premier sera érigé dans la République démocratique du Congo et le deuxième en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elles seront les deux premières d’un grand nombre de maisons d’adoration nationales à être érigées dans les communautés bahá’íes du monde entier.