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Les familles canadiennes des bahá’ís d’Iran gravement inquiètes

Les familles canadiennes de certains des 40 bahá’ís iraniens présentement emprisonnés en raison de leurs croyances ont aujourd’hui de nouvelles raisons de s’inquiéter, alors que nous apprenons que sept leaders bahá’ís seront assignés à procès pour « espionnage pour le compte d’Israël, blasphème et propagande contre la République islamique ». Les rapports citent le substitut du procureur de Téhéran, Me Hassan Haddad, qui déclare que les sept leaders bahá’ís, incarcérés depuis le printemps dernier, ont vu leur cause déférée au Tribunal révolutionnaire. Cette décision marque une nouvelle étape, très dangereuse, dans la persécution continue des bahá’ís.

« Ces accusations sont fausses, et le gouvernement le sait très bien », a déclaré Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève. « Les sept bahá’ís emprisonnés devraient être immédiatement relâchés. »

Le Canada accueille quelque 9 000 bahá’ís iraniens installés ici depuis la Révolution iranienne de 1979, qui s’ajoutent aux quelque 20 000 autres membres de la foi bahá’íe au Canada. Plus d’une douzaine d’entre eux sont de proches parents des bahá’ís actuellement emprisonnés en Iran. Naeim Tavakkoli, d’Ottawa, est le fils de Behrouz Tavakkoli, un des leaders bahá’ís incarcérés depuis mai 2008. Il fait partie de ceux qui se disent extrêmement inquiets, comme d’ailleurs Nika Khanjani, de Montréal : après la révolution, son oncle, Jamaloddin Khanjani, un bahá’í de 75 ans, a vu le gouvernement fermer l’usine prospère dont il était propriétaire ; il a été arrêté pour la 3e ou 4e fois au printemps dernier. Comme les sept autres bahá’ís, M. Khanjani a toujours cherché à contribuer à la prospérité de l’Iran mais, uniquement en raison de ses croyances, pour la majeure grande partie des trente dernières années, il a dû subir les terribles persécutions du gouvernement.

« Les familles ne sont pas seules à s’inquiéter des récents événements : toute la Communauté bahá’íe canadienne est inquiète », affirme M. Gerald Filson, porte-parole de la Communauté bahá’íe du Canada. « Les accusations d’espionnage pour le compte de l’État d’Israël sont absurdes. Elles découlent du fait que le Centre mondial bahá’í se trouve en Israël, justement parce qu’au milieu du XIXe siècle, les empires persan et ottoman ont banni le fondateur de la foi bahá’íe, Bahá’u’lláh, vers la ville-prison de ‘Akká, située dans ce qui est maintenant le nord d’Israël. Pendant des décennies, on a accusé les bahá’ís d’être des espions pour la Russie, puis pour la Grande-Bretagne, pour les États-Unis, et plus récemment pour Israël, mais chaque fois, la véritable raison derrière ces accusations réside dans le refus du gouvernement d’accorder aux bahá’ís la liberté religieuse. »

Diane Ala’i pose les questions suivantes : « Pourquoi des milliers de bahá’ís ont-ils déjà été exécutés parce qu’ils refusaient de renier leur foi et de se convertir à l’islam ? Pourquoi des milliers d’entre eux se sont-ils vu priver d’emploi, de pension, d’activité commerciale et de toute possibilité de poursuivre des études ? Les accusations sont fausses. »

Au cours des cinq dernières années, le gouvernement canadien a déposé aux Nations unies des résolutions condamnant la longue liste de violations des droits de la personne en Iran, incluant les attaques dont sont victimes les bahá’ís ; chaque fois, tous les États membres des Nations unies ont adopté ces résolutions par vote majoritaire.

Pour de plus amples informations, visitez le Baha’i World News Service, ou composez le 416-587-0632 (cellulaire), pour joindre le Directeur des Affaires extérieures de la Communauté bahá’íe du Canada, M. Gerald Filson.