Le dimanche 1er avril marquera les 10 000 jours d’emprisonnement cumulés par les sept anciens responsables bahá’ís – une période pendant laquelle ils ont été privés des droits accordés aux prisonniers selon les lois et les règlements propres à l’Iran.
Avant leurs arrestations en 2008, ces sept personnes étaient toutes membres d’un groupe national ad hoc qui veillait aux besoins spirituels et sociaux de la communauté bahá’íe d’Iran. Il d’agit de Fariba Kamalabadi, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mahvash Sabet, Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm. Mme Sabet a été placée en détention le 5 mars 2008. Ses six collègues ont été arrêtés lors de descentes de police à leur domicile le matin du 14 mai 2008.
Après une détention sans charge d’environ 20 mois dans la prison d’Evin à Téhéran, un procès a commencé le 12 janvier 2010. Il a consisté en six audiences rapides, sans aucun respect des procédures régulières. Les sept responsables ont été accusés, entre autres, d’espionnage, de propagande contre la République islamique, de mise en place d’une administration illégale – des charges qui ont été complètement et catégoriquement rejetées par les accusés. Chacun d’eux a été condamné à une peine de 20 ans d’emprisonnement.
Les cinq hommes purgent actuellement leur peine à la prison de Gohardasht, à environ 50 kilomètres à l’ouest de Téhéran. Les deux femmes sont dans la prison d’Evin, après un passage en détention à Gohardasht et un bref séjour, dans des conditions épouvantables, à la prison de Qarchak.
Dimanche 1er avril, lors d’une initiative coordonnée par le groupe de défense des droits de l’homme United4Iran, des photos grand format des sept bahá’ís seront affichées sur des panneaux mobiles et dans d’autres endroits dans quelque 12 grandes villes autour du globe.
« Ceux d’entre nous qui peuvent s’exprimer doivent devenir les voix de ceux que l’on a réduits au silence, a déclaré Firuzeh Mahmoudi, directrice et fondatrice de United4Iran. Nous espérons que cette action attirera l’attention mondiale sur la détresse des sept responsables bahá’ís, et qu’elle nous rappellera également tous les prisonniers de conscience qui restent derrière les barreaux et qui ont besoin de notre total soutien. »