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Lloyd Axworthy, Bani Dugal et la presse canadienne marquent le cinquième anniversaire de l’incarcération des dirigeants bahá’ís en Iran

Lloyd Axworthy, Bani Dugal et la presse canadienne marquent le cinquième anniversaire de l’incarcération des dirigeants bahá’ís en Iran

« Vous n’êtes pas seuls. L’unité existe. D’autres personnes éprouvent le même sentiment d’indignation que vous. » Voilà ce que disait Lloyd Axworthy, ancien ministre canadien des Affaires étrangères et recteur actuel de l’Université de Winnipeg, lors d’une réunion publique tenue à Toronto le 9 mai. Son discours s’inscrivait dans le cadre d’une campagne mondiale, menée sous le slogan« Cinq années de trop », organisée pour exiger la remise en liberté des dirigeants bahá’ís d’Iran et attirer l’attention sur la multiplication des violations des droits de la personne dans ce pays.

Selon M. Axworthy, « Si les armes nucléaires sont une menace, la suppression des droits de la personne est une réalité » . Il a poursuivi en parlant de l’importance de la réaction de la communauté internationale devant le défi que représentent la sécurité et la protection des personnes. « J’ai entendu un bahá’í, M. Redwan Moqbel, dire qu’il est crucial de réaliser d’abord l’unité d’esprit, puis de collaborer et, troisièmement, de porter attention aux enfants et aux jeunes, et je reconnais que si nous voulons changer le monde, ces trois points sont essentiels. »

Bani Dugal, représentante principale de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies, et des membres de la famille de deux des sept dirigeants incarcérés en Iran, soit Naeim Tavakkoli, fils de Behrouz Tavakkoli, et Siavosh Khanjani, neveu de Jamaloddin Khanjani, ont aussi pris part à la rencontre.

Mme Dugal a résumé l’historique de la persécution des bahá’ís et exposé le rejet des principes progressistes bahá’ís par les dirigeants religieux fondamentalistes et par le régime iranien. Elle a ensuite décrit la situation actuelle et le simulacre de procès qui a mené à l’emprisonnement des sept dirigeants bahá’ís. Elle a également parlé de leur résilience et de leur courage.

Les centaines de personnes présentes ont été touchées par les extraits d’un poème écrit par l’une des prisonnières bahá’íes et par le comportement des prisonniers, qui cherchent à servir les autres et à être un phare dans l’obscurité, refusant d’agir comme des victimes, même dans les terribles conditions de leur emprisonnement.

Mme Dugal a conclu en cernant le défi que constituent les préjugés et en signalant qu’éliminer et effacer les conséquences de tels préjugés, que répand un régime injuste, est le principal défi que l’Iran et le reste du monde doivent relever aujourd’hui, non seulement pour l’émancipation des bahá’ís, mais aussi pour que soit maîtrisé le fléau de la violence et de la haine visant d’autres minorités et d’autres Iraniens, qui ne désirent que ce qu’il y a de mieux pour leur pays. Cela exige la liberté de conscience et de croyance, un élément essentiel de la condition humaine.

Deux des plus importants journaux canadiens de langue anglaise ont attiré l’attention sur le défi de sensibiliser le public à la persécution des bahá’ís. Le 9 mai, le Globe and Mail a publié un article [ en anglais ] de Lloyd Axworthy, et le 10 mai, on pouvait lire dans le National Post un article [ en anglais ] de Rob Joustra, un professeur chrétien.