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Malgré les protestations, les bahá’ís font face à une troisième année d’emprisonnement dans de dures conditions

Malgré les protestations, les bahá’ís font face à une troisième année d’emprisonnement dans de dures conditions

Cette semaine, la communauté bahá’íe du Canada se joint aux autres communautés bahá’íes partout dans le monde pour tenir des séances de prière pour les sept dirigeants bahá’ís en Iran qui entreprennent une troisième année d’emprisonnement, alors que de nouveaux renseignements font surface au sujet des dures conditions de leur incarcération.

Les autorités iraniennes n’ont soumis aucune preuve de leur culpabilité quant aux accusations de « corruption sur terre », d’espionnage et d’activités de propagande, pas plus qu’elles n’ont répondu aux demandes de divers gouvernements, dont celui du Canada, pour que les prisonniers bahá’ís soient libérés.

Vendredi, plus de cent bahá’ís, venus de toutes les provinces et territoires, et représentant les plus de 30 000 bahá’ís du Canada, se réuniront pour une conférence au Centre bahá’í de Toronto. Ils débuteront leur réunion à 14 h avec des prières en français, en anglais et en persan, pour la sécurité des bahá’ís de l’Iran.

Le régime iranien continue de violer les droits fondamentaux des bahá’ís en Iran, la minorité non-musulmane la plus nombreuse de ce pays, en les soumettant à des interrogatoires, à des arrestations et à des emprisonnements sommaires, à l’empêchement de gagner leur vie, à la destruction gratuite de leur propriété, au refus du droit de recevoir une éducation et à l’incitation à la haine dans les médias.

De nouveaux renseignements nous sont parvenus au sujet des conditions auxquelles ils sont soumis en prison. Ils montrent que les autorités iraniennes ne respectent aucunement les normes internationales des droits de la personne relatives à la torture et aux traitements et châtiments cruels, inhumains ou dégradants. Les deux femmes et cinq hommes bahá’ís sont confinés à deux petites cellules qui sentent le moisi, et sont dépourvues de lit et de literie, et leur accès à l’air frais est très restreint. Les contacts avec leur famille ne durent pas plus que dix minutes par semaine et, le plus souvent, ils sont séparés par une vitre.

Devant les persécutions, les bahá’ís d’Iran ont redoublé leurs efforts pour servir leurs concitoyens et contribuer à la prospérité de leur pays. Rejetant le militantisme et la violence, les bahá’ís d’Iran et d’ailleurs ont pris des mesures juridiques pour porter leur sort à l’attention des Iraniens impartiaux, de la communauté internationale et du gouvernement iranien lui-même. Alors que les autorités iraniennes sont restées sourdes à ces appels, et qu’elles ont intensifié l’oppression des bahá’ís, partout dans le monde la réaction a été favorable et divers gouvernements et Iraniens ont dénoncé le traitement fait aux bahá’ís.

Plus de onze mille bahá’ís iraniens habitent au Canada et bon nombre d’entre eux ont des liens de famille ou d’amitié avec des personnes qui ont été incarcérées ou soumises aux persécutions. Le fils d’un des dirigeants emprisonnés est un ingénieur vivant à Ottawa et la nièce d’un autre prisonnier est étudiante à Montréal.