« Namwayut, ‘Namwayut, ‘Namwayut. »
Dimanche 24 septembre 2017, à Vancouver, les bahá’ís de cette localité et leurs amis se sont joints à 50,000 autres personnes de tous horizons pour participer à la marche de la réconciliation de Vancouver de 2017. La ville se trouve sur les territoires communs des nations Sḵwx̱wú7mesh Úxwumixw (squamish), Tsleil-Waututh, et xʷməθkʷəy̓əm (musqueam).
‘Namwayut, qui se traduit par « nous sommes tous un », est en kwak’wala, la langue du peuple Kwakwaka’wakw de la côte nord-ouest du Pacifique. Au son de tambours et de chants, des milliers d’autochtones et de non-autochtones ont participé ensemble à la Marche de la réconciliation, organisée par Réconciliation Canada.
Des discours ont été prononcés avant le début de la marche, dont celui d’une aînée qui a parlé des souffrances qu’elle a connues et de sa lutte pour survivre au système de pensionnats, et de la discrimination dont elle a été la cible dans le système d’écoles publiques de la Colombie-Britannique. Le chef héréditaire de la nation Gwawaenuk, Robert Joseph, qui est aussi ambassadeur et cofondateur de Réconciliation Canada a prononcé le dernier discours avant le début de la marche.
« C’est un moment important pour nous tous, qui sommes citoyens de ce pays, de cette province et de cette magnifique ville », a dit le chef Joseph. « C’est de nous qu’il s’agit. Nous marchons les uns pour les autres. Nous cherchons une façon d’avancer ensemble qui ne ressemblera en rien à ce que nous avons connu jusqu’à maintenant, une façon qui permettra à l’espoir de l’emporter et qui nous inspirera tous à être les êtres humains les meilleurs que nous pouvons être. »
Les marcheurs ont parcouru deux kilomètres, jusqu’au parc Strathcona, où avait lieu l’Exposition sur la réconciliation. Durant cette exposition, les marcheurs et les membres du public ont eu de nombreuses occasions d’en apprendre davantage sur les cultures et l’histoire des peuples autochtones du Canada. Plusieurs discours et spectacles, reflétant les thèmes de la diversité et de l’inclusivité qui animaient la marche, ont eu lieu sur la scène principale de l’exposition. Divers artistes se sont produits durant le spectacle dont V’ni Dansi (une école de danse traditionnelle métisse de Vancouver), Sawagi Taiko (le premier groupe taiko du Canada, composé exclusivement de femmes), Tsatsu Stalqaya (Meute de loups de la côte), Axe Capoeira (Académie afro-brésilienne d’arts martiaux), et la Royal Academy of Bhangra (Académie de danse folklorique panjabi).
Durant tout le programme, des personnalités importantes ont parlé de l’importance de la réconciliation et de l’unité. Des discours ont été prononcés par l’honorable Jody Wilson-Raybould, ministre de la Justice, Karen Joseph, cofondatrice de Réconciliation Canada, Gregor Robertson, maire de Vancouver, et John Horgan, Premier ministre de la Colombie-Britannique.
La première partie du programme s’est terminée avec l’interprétation d’une chanson en kwakwaka’wakw, intitulée K’a’niya, ce qui signifie « Le vol de l’oiseau-tonnerre ». En compagnie de Stephanie Thompson, la petite-fille du chef Robert Joseph, et de nombreuses autres personnes, dont de nombreux membres de la communauté bahá’íe, William Wasden a fait chanter le public. Les autres numéros, qui incluaient la troupe de danse Lorita Leung, Axe Capoeira et la Royal Academy of Bhangra, ont souligné la grande diversité culturelle qui enrichit la vie des citoyens de la côte ouest du Canada.
Des milliers de citoyens ont été touchés par les paroles du chef Robert Joseph. « Je vous aime tous, et j’espère qu’aujourd’hui, par cette marche, nous avons appris bien des choses sur nous-mêmes, mais, chose encore plus importante, j’espère que nous prendrons personnellement la responsabilité de promouvoir l’idée de la réconciliation. »