Partout au Canada, les bahá’ís se réuniront le dimanche 7 février pour élire les délégués régionaux devant participer au Congrès national annuel qui se tiendra à Toronto en avril. Il s’agit d’un événement annuel mais, cette année, l’élection coïncide avec un autre événement qui les inquiète beaucoup, la deuxième séance du procès des bahá’ís en Iran, contre lesquels ont été porté des accusations de « propagande contre l’ordre islamique », d’établissement d’une « administration illégale », de coopération avec Israël, de transmission de documents secrets à l’étranger, d’agissements contraires à la sécurité du pays et de « corruption sur la terre ». Partout dans le monde, les communautés bahá’íes s’inquiètent gravement du sort de leurs coreligionnaires en Iran et, dimanche, ils prieront pour la protection de l’ensemble de la communauté bahá’íe d’Iran.
Partout dans le monde, gouvernements et organisations pour la défense des droits de la personne ont dénoncé les accusations portées contre les bahá’ís. Depuis la révolution iranienne en 1979, la communauté bahá’íe, la plus importante minorité religieuse en Iran, est systématiquement persécutée, mais, ces derniers mois, les persécutions se sont intensifiées. Le procès des sept dirigeants de la communauté bahá’íe constitue un effort pour faire le procès d’une collectivité religieuse entière, simplement parce que ses croyances diffèrent de celles des gens qui sont au pouvoir.
L’inquiétude des bahá’ís canadiens s’est intensifiée tout récemment quand dix bahá’ís de Téhéran ont été arrêtés, à la suite des récentes démonstrations en Iran. Depuis leur arrestation, les familles de ces dix personnes n’ont eu aucun contacts avec elles. De toute évidence, les allégations des autorités iraniennes, qui les accusent d’avoir participé à l’organisation des démonstrations et ont insinué qu’elles possédaient des armes devant être utilisées contre le gouvernement, sont sans fondements. Les organisations de défense des droits de la personne ont dénoncé la nature ridicule de ces accusations, conçues pour permettre que les bahá’ís continuent de servir de boucs émissaires.
Les bahá’ís du Canada espèrent que les pressions exercées par la communauté internationale continueront de communiquer au gouvernement iranien qu’il aura à rendre compte de ses actes injustes. Les efforts des médias et du gouvernement canadiens pour contribuer aux protestations de la communauté internationale ont inclus l’adoption à l’unanimité d’une résolution par le Parlement canadien il y a un an, plusieurs déclarations énergiques de la part du ministre des Affaires étrangères et le rôle clé des diplomates canadiens aux Nations Unies l’automne dernier pour qu’une résolution condamnant énergiquement l’Iran pour son bilan en matière des droits de la personne soit soumise aux Nations Unies et soit approuvée par une majorité de ses états membres.