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Participation des bahá’ís à une consultation sur l’établissement du Bureau de la liberté de religion

Le 3 octobre avait lieu une réunion extraordinaire d’une centaine de représentants convoquée par le ministre des Affaires étrangères, M. John Baird, qui désirait les consulter sur le projet du gouvernement canadien de créer un Bureau de la liberté de religion.

Dans ses observations préliminaires, le ministre Baird a dit « l’histoire nous a montré que la liberté de religion et la liberté démocratique sont indissociables. »

« Les Canadiens jouissent des droits et privilèges qui découlent du fait de vivre dans une société libre et démocratique où les droits de la personne sont respectés. Nous sommes aussi parfaitement conscients des difficultés auxquelles sont confrontées les minorités religieuses partout dans le monde », a-t-il ajouté.

Suzanne Tamas, directrice du Bureau des relations gouvernementales de la Communauté bahá’íe du Canada, a parlé lors d’une table ronde qui a servi à guider les discussions de la journée. Elle a fait référence au document soumis par la Communauté bahá’íe au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international et a souligné l’importance de la liberté religieuse en tant que valeur essentielle d’une société et en tant que droit fondamental enchâssé dans la législation internationale.

Ce document de quatre pages affirme que les menaces à la liberté de religion sur la scène mondiale demeurent graves et immédiates. »

« Bien des pays ont des lois qui criminalisent l’apostasie ou la conversion, qui déclarent illégal le blasphème ou qui limitent les droits des citoyens selon leur religion. Certains appliquent des politiques de discrimination contre les minorités religieuses, peu importe si elles sont reconnues ou non. Il arrive aussi que des pays exigent que ses citoyens déclarent leur religion sur les documents de l’administration publique afin d’avoir accès aux services publics, une pratique qui facilite ou ignore la discrimination religieuse. »

« Dans d’autres pays, des lois existent pour protéger la liberté religieuse, mais le gouvernement semble incapable de les appliquer ou réticent à le faire. [traduction] »

Le document poursuit en admettant que l’établissement d’un tel bureau comporte des difficultés complexes. Il souligne qu’il est important de faire preuve de flexibilité, d’adopter une attitude axée sur l’apprentissage et souligne l’importance d’un dialogue continuel avec le public canadien sur une question qui devient de plus en plus importante partout dans le monde.

Pour conclure, le document de la Communauté bahá’íe offre des recommandations concernant le rôle que le Bureau de la liberté de religion peut jouer au ministère des Affaires étrangères, l’importance d’une relation saine entre le Bureau et le public canadien, l’utilité d’outils bilatéraux, multilatéraux et internationaux en vue de l’établissement de programmes pour promouvoir les conditions nécessaires à la liberté de religion partout dans le monde.

En participant aux consultations sur l’établissement du Bureau de la liberté de religion, la Communauté bahá’íe s’appuyait sur l’importance qu’elle accorde à la liberté de tous de chercher la vérité et de trouver un sens à leur existence et sur sa pleine conscience des souffrances causées par l’intolérance religieuse et la persécution.

Un certain nombre de rapports diffusés par les médias au sujet de l’établissement de ce Bureau ont positionné son importance dans un contexte partisan et ont fait ressortir les critiques négatives qui ont été faites de ce projet du gouvernement. Ces médias n’ont pas su saisir l’occasion qui se présentait à eux de mieux informer le public canadien sur la perte de vies, la violation des droits fondamentaux et les souffrances qui sont causées par l’absence de liberté de religion pour un si grand nombre de gens partout dans le monde, qui désirent croire en Dieu comme ils le veulent, en choisissant eux-mêmes leurs croyances et pratiques religieuses ou en choisissant de ne pas en avoir, sans risquer l’emprisonnement, la perte d’emploi et de logement, et l’interdiction d’obtenir une éducation ou le refus de certains droits de citoyens, et sans risquer, comme ce fut le cas pour un nombre non négligeable, l’exécution ou la violence physique.