Le film, Education Under Fire [Offensive contre l’éducation], a récemment été présenté pour la première fois au public à l’université Concordia. Des étudiants, des professeurs et plusieurs clubs du campus s’étaient rassemblés pour exprimer leur soutien aux étudiants iraniens qui se voient refuser l’accès aux études supérieures pour des raisons d’idéologie ou de religion. Après avoir regardé l’impressionnant documentaire de 30 minutes, le public a participé à une discussion avec un groupe d’étudiants, pour décider d’actions à entreprendre sur le campus et au-delà.
Les points forts de cette première furent des articles parus dans des journaux du campus, l’appui et la participation de l’organisation Journalists for Human Rights, des bureaux d’Amnistie Internationale à Concordia et à Montréal et de la télévision de l’université Concordia. Le projet a reçu un soutien exceptionnel de la part de nombreux professeurs et de centaines d’étudiants.
De nouvelles actions sont en voie de développement sur plusieurs campus et dans des collectivités partout au Canada, afin de faire naître une prise de conscience de la violation des droits à l’éducation en Iran. Le projet axé autour du film Education Under Fire, fut source d’inspiration pour beaucoup à l’université Simon Fraser, à l’UBC, à l’université Carleton, à l’université de Toronto et à l’université Dalhousie entre autres, suscitant la mise en marche d’un processus qui semble augmenter en intensité de jour en jour.
Tous ceux qui ont participé à l’organisation de la campagne ont indiqué qu’il est très facile d’organiser une présentation “Offensive contre l’éducation”, que l’on soit un membre de la collectivité, ou un étudiant ou professeur d’université, d’établissement d’enseignement supérieur ou d’école secondaire. La campagne bien structurée, l’expérience déjà acquise et un réseau de personnes ressources sont là pour aider ceux qui voudraient organiser une telle manifestation.
Depuis plus de 30 ans, les bahá’ís iraniens sont systématiquement persécutés pour leurs croyances et se voient refuser l’accès à tout établissement d’enseignement supérieur en Iran. En 1987, la communauté bahá’íe iranienne a ouvert une université non officielle, l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur (IBES). Le 21 mai 2011, le gouvernement a lancé une attaque pour anéantir cet effort : des perquisitions ont été effectuées à des domiciles, des livres et des documents ont été saisis et 18 professeurs et administrateurs ont été arrêtés, dont sept furent condamnés à quatre ou cinq ans de prison.
Le documentaire Education Under Fire parle de la violation du droit à l’éducation par le gouvernement iranien, pour des raisons idéologiques et religieuses. En plus d’engendrer la mise en œuvre d’une action spécifique pour atténuer les effets de cette politique en Iran, la campagne Offensive contre l’éducation suscite des discussions sur des campus et dans des collectivités partout au pays, ce qui entraîne une prise de conscience de la situation et montre l’importance de défendre l’article 26 de la Déclaration des droits de l’homme qui stipule que le droit à l’éducation est un droit inaliénable de tout être humain.
La campagne est centrée autour de quelques éléments essentiels : une lettre de deux lauréats du Prix Nobel de la paix, le révérend Desmond Tutu et le président José Ramos-Horta du Timor oriental, et le documentaire Education Under Fire. Dans la lettre, les lauréats du Prix Nobel expriment leur inquiétude devant la situation des bahá’ís iraniens qui continue à se dégrader, et soulignent les actions que chacun peut entreprendre : faire appel au gouvernement iranien pour qu’il abandonne les accusations et libère les éducateurs de l’IBES qui sont emprisonnés; encourager les érudits à exprimer leur inquiétude et leur condamnation de la violation du droit à l’accès aux études supérieures.
La campagne propose aussi une lettre ouverte sur le site web « Education Under Fire », que l’on peut envoyer, en une minute ou deux, à des fonctionnaires iraniens importants, pour manifester son soutien aux étudiants de l’IBES. Le but de la campagne est de mobiliser 25 000 personnes pour cette action. Et ces initiatives ne sont que le commencement.
À mesure que le nombre de participants ira en augmentant, générant beaucoup d’enthousiasme pour le projet, les possibilités seront infinies. Voici quelques idées : intéresser au problème les professeurs et les administrateurs en faisant, en classe, des exposés sur le sujet et en achetant le jeu de DVD pour organiser d’autres présentations.
La campagne est placée sous l’autorité de l’Assemblée nationale des bahá’ís du Canada. La coordinatrice nationale de la campagne, Donna Hakimian, est à votre disposition pour vous aider à planifier une présentation, ainsi que Shana Sobhani du département des affaires extérieures. Vous pouvez les contacter aux adresses suivantes : donna@educationunderfire.com et ssobhani@cdnbnc.org
Consultez le site web pour plus d’informations, des vidéos et le lien de la lettre des lauréats du Prix Nobel.