En souvenir des 215 enfants qui ont été enterrés sur le terrain du pensionnat indien de Kamloops, les bahá’ís de tout le pays se sont joints à leurs amis et voisins pour prier et réfléchir à ce qu’ils pourraient faire pour contribuer au processus de guérison des injustices du passé.
D’innombrables rassemblements ont eu lieu partout au pays en réponse à l’appel de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada à offrir « des prières spéciales […] en privé et dans les rassemblements de dévotion ou les veilles […] [et] à nous éduquer et nous engager, dans l’action, en vue d’un avenir qui devient chaque jour plus brillant, affranchi des ténèbres de cet âge. »
À Vancouver, plus de 100 personnes se sont réunies virtuellement pour prier et chanter. Beaucoup d’entre elles se sont jointes à une discussion complémentaire sur ce qu’elles pouvaient faire concrètement. D’autres rassemblements dévotionnels dans la ville ont attiré des centaines d’autres personnes.
Lors de l’un de ces rassemblements, les participants se sont souvenus des lettres de ‘Abdu’l-Bahá au Canada, dans lesquelles il écrivait qu’« il ne fait aucun doute » que la population autochtone deviendra si illuminée que « la terre entière sera illuminée ».
Les enfants qui participent à une classe bahá’íe à Aurora ont contribué à la création d’un hommage vidéo, dans lequel ils ont récité un poème d’Abigail Echo-Hawk.
Eden Naylor, l’enseignante de cette classe, a dit que les enfants avaient échangé des vidéos de leurs activités afin de rester connectés pendant la pandémie. « Lorsque nous avons entendu parler des 215 corps d’enfants retrouvés au pensionnat de Kamloops, nous avons voulu créer une vidéo en leur mémoire et l’offrir en guise d’hommage. »
Les bahá’ís d’Edmonton ont dédié la partie dévotionnelle de la fête de 19 jours de la communauté à la mémoire des 215 enfants, et un certain nombre de prières ont été dites en cri. L’Assemblée d’Edmonton a écrit aux bahá’ís : « La communauté bahá’íe d’Edmonton se joint aux peuples et aux communautés autochtones du Canada pour pleurer la grande perte des 215 enfants dont les restes ont été retrouvés au pensionnat de Kamloops par la Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc. Ce triste patrimoine du passé colonial du Canada, qui a entraîné la perte de la dignité, de la langue, de la culture, de la liberté, ainsi que la vie de tant d’enfants précieux, est certainement un patrimoine que nous devons tous reconnaître et que nous devons tous faire le vœu de ne pas répéter. »
À Montréal, la communauté bahá’íe a organisé des dizaines de rassemblements dévotionnels dans divers quartiers de la ville « pour commémorer cette immense et tragique perte qui a secoué le pays ».