Plus de 200 jeunes du Québec, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard, de Terre-Neuve-et-Labrador et du Nunavut ont répondu à l’appel de la Maison universelle de justice, le conseil de direction mondial de la foi bahá’íe, en participant à une conférence à Montréal, du 5 au 7 juillet derniers.
La conférence de Montréal, qui avait lieu au cégep John Abbott, à Ste-Anne-de-Bellevue dans l’ouest de l’île de Montréal, était parmi les premières d’une série de 114 conférences de jeunes organisées partout dans le monde au cours des quatre prochains mois.
Voir le site officiel des conférences ici [en anglais].
La chaleur intense du week-end reflétait bien l’esprit des jeunes participants, enflammés par le sentiment de faire partie d’un mouvement planétaire. Parmi les jeunes, l’atmosphère de camaraderie et la joie intense de se retrouver ensemble étaient palpables. L’effet transformateur de la conférence s’est également fait sentir très rapidement. Les jeunes n’ont pas tardé à élaborer un nombre impressionnant de projets concrets à mettre à exécution après la conférence pour mieux servir leur communauté.
Les jeunes ont entre autres discuté de la période cruciale de la jeunesse, de l’importance du soutien mutuel, du rôle qu’ils ont à jouer dans la construction communautaire et de comment ils peuvent contribuer à l’avancement de la civilisation. Une jeune de 25 ans de Drummondville a trouvé que les ateliers permettaient de mieux comprendre l’état de la société et de voir de quelle façon les jeunes pouvaient aider. Elle a ajouté qu’ils l’ont aidée à avoir une vision cohérente de tous les aspects de sa vie. Un jeune de 18 ans de l’Île-du-Prince-Édouard a particulièrement apprécié la place des arts dans les ateliers, qui lui ont permis de mieux comprendre les concepts abordés. Son groupe a beaucoup appris en faisant des sketchs.
Les jeunes étaient regroupés selon leur région afin de pouvoir analyser ensemble leur milieu de vie, de faire des projets en équipe, et de favoriser le développement de liens d’amitié durables. Des participants d’un groupe de Montréal qui réfléchissaient aux moyens de démontrer une amitié sincère ont dit qu’il fallait s’encourager mutuellement, servir ensemble et avoir des conversations significatives. Une jeune participante de 22 ans, de Longueuil, faisait remarquer que « pour produire un effet, les conversations doivent être de cœur à cœur et d’âme à âme ».
Lors de séances plénières chaque matin, on échangeait sur les apprentissages et les réflexions des jeunes des différents groupes, et les soirées étaient consacrées à des présentations artistiques, qui ont reflété la diversité des participants. Des chansons ont été présentées en français, en anglais et en inuktitut.
Il est dur d’imaginer les difficultés qu’ont dû surmonter les quelques participants du Nunavut pour se rendre à la conférence, mais leur détermination les a certainement aidés à franchir les milliers de kilomètres qui les séparaient de Montréal. Une jeune de 15 ans, de Rankin Inlet, a dit avoir été transformée lors de son séjour. Elle a déclaré : « Lorsque je retournerai chez moi, je vais tout raconter. J’expliquerai tout à mes amis et à ma famille. Je vais essayer d’impliquer des jeunes moins âgés que moi dans le groupe. Il faut qu’on se mette ensemble pour faire du Nunavut, et du monde entier, un meilleur endroit où vivre. »
Il était frappant de constater comment les jeunes assimilaient rapidement les concepts présentés dans le matériel de la conférence et comment ils faisaient sur-le-champ des projets pour les appliquer dans leur vie quotidienne. Ce sont les plus jeunes participants qui ont le plus rapidement trouvé des façons d’intégrer ces nouveaux concepts dans leur vie. Un jeune de 15 ans faisait remarquer : « J’ai l’impression que mon mode de vie a changé. Je vais maintenant avoir le service comme mode de vie. »
À Montréal, deux jours après la fin de la conférence, la communauté pouvait déjà constater l’effet transformateur de l’événement sur les jeunes. Le centre bahá’í de Montréal était plein à craquer lors de la célébration du jour saint du martyre du Báb, le 9 juillet, grâce à la présence d’une quarantaine de jeunes participants. Aussi, le lendemain de la conférence, une réunion de prières chez un jeune couple du centre-ville a rassemblé plus d’une vingtaine de jeunes, alors que l’activité n’attirait normalement qu’une dizaine de participants. Au cours de la soirée, tous ces jeunes ont continué à faire des projets pour mettre en application ce qu’ils avaient appris lors de la conférence.
L’esprit d’amour, de fraternité et de soutien mutuel qui régnait lors de la conférence continue d’imprégner les jeunes qui sont rentrés chez eux. Les liens créés lors de la conférence devraient leur permettre de continuer à se soutenir mutuellement pour contribuer à la construction de leurs communautés respectives et à l’avancement de la civilisation.
Pour la plupart des jeunes, la participation à la conférence de Montréal s’inscrit dans un processus de transformation individuelle et collective. Déjà impliqués dans la construction communautaire, ces jeunes ont aussi pris du temps pour se préparer à assister à l’événement. Par exemple, des dizaines de jeunes de Montréal, et d’ailleurs au Québec, ont passé plusieurs jours ensemble juste avant la conférence pour étudier de façon intensive le matériel de l’institut Ruhi.
Les villes canadiennes de Toronto et Vancouver se préparent aussi à accueillir deux de ces 114 conférences. Des centaines de jeunes ailleurs au pays se préparent actuellement, dans leur communauté, pour assister à ces événements transformateurs. La conférence de Toronto accueillera les jeunes de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan et des Territoires du Nord-Ouest du 26 au 28 juillet, alors que celle de Vancouver, pour les jeunes de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Yukon et de l’Alaska, se déroulera du 3 au 5 août.