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Servir la collectivité, une façon de créer des collectivités plus unies

Servir la collectivité, une façon de créer des collectivités plus unies

Chaque semaine, un groupe croissant de nouveaux venus au Canada se réunit au Centre d’acceuil Wesbrook, à l’Université de la Colombie-Britannique, pour apprendre des mots et découvrir des concepts qui aideront ses membres à penser à ce qu’ils peuvent faire pour contribuer à leur nouvelle communauté. Il s’agit d’un des nombreux groupes semblables de la région métropolitaine de Vancouver. Ceux-ci sont animés par un bénévole et administrés et appuyés par la Fondation d’apprentissage Colibri (Colibri Learning Foundation).

La fondation Colibri a commencé son travail en 2012, quand un petit nombre d’amis ont entrepris de découvrir la réalité sociale de nouveaux arrivants de la région métropolitaine de Vancouver. Un processus d’apprentissage sur les moyens permettant de soutenir les nouveaux venus leur a vite permis de constater que le projet des coins d’apprentissage de l’anglais (les « English corners »), qui fonctionne sur la base d’un animateur, d’un local réservé à cette fin, d’un thème hebdomadaire sur un aspect de la vie sociale et d’activités extérieures en dehors de la réunion hebdomadaire, était le moyen le plus efficace d’aider les nouveaux venus à surmonter les obstacles les empêchant de participer à la vie de la collectivité.

Simon Grandy, le directeur général de la Fondation Colibri, nous a expliqué que lorsqu’on demandait aux gens pourquoi ils fréquentaient le coin d’apprentissage de l’anglais, la réponse la plus commune était qu’ils venaient pour se faire des amis. En concentrant leurs efforts sur les conditions permettant d’avoir des conversations sérieuses débouchant sur l’action sociale, les coins d’apprentissage de l’anglais de la Fondation Colibri ont créé des espaces où le service mène au développement de liens étroits et de communautés harmonieuses.

L’approche de la Fondation Colibri consiste à systématiser le développement des ressources humaines dont les coins d’apprentissage de l’anglais ont besoin pour réussir, et à faciliter le processus d’apprentissage nécessaire à l’amélioration constante du programme. L’organisation s’est développée bien au-delà du petit groupe d’amis qui avaient entrepris ce travail il y a cinq ans. Elle emploie maintenant dix personnes à temps plein et 15 personnes à temps partiel. Elle poursuit toujours son objectif initial qui était de donner aux nouveaux venus les moyens de participer pleinement à la vie de la collectivité.

À la Fondation Colibri, on attribue la capacité de poursuivre l’objectif initial malgré la complexité croissante de ses projets au fait qu’elle se sert d’un cadre conceptuel transparent et évolutif. Au nombre des concepts principaux, d’inspiration bahá’íe, adoptés par la Fondation, on peut nommer les suivants : la plus haute forme d’expression individuelle est d’être une source de bien social; un processus d’action doit être éclairé par la conscience de l’unicité de l’humanité; la justice doit guider la prise de décision collective et elle exige une participation universelle; la nature humaine est à la fois matérielle et spirituelle; et le savoir est essentiel à l’existence humaine. Ces concepts guident son approche et ses méthodes et servent de plus à définir les thèmes des conversations des coins d’apprentissage de l’anglais. Par exemple, une semaine, un groupe pourrait explorer le processus de prise de décision collective, alors qu’une autre semaine, il réfléchirait à ce que chacun peut faire pour devenir une plus grande source de bien social.

Loin de se limiter à développer les compétences linguistiques, les coins d’apprentissage de l’anglais de la Fondation Colibri encouragent leurs participants à contribuer à une plus grande cohésion sociale.