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Siegfried Schopflocher (1877 – 1953)

Siegfried Schopflocher (1877 – 1953)

Siegfried (Fred) Schopflocher est né en Allemagne en 1877, de parents juifs. Il a reçu une éducation orthodoxe mais, après avoir quitté l’école, attiré par un point de vue agnostique, il cherchait une forme d’expression religieuse plus universelle. Plusieurs années plus tard, s’étant définitivement établi dans les affaires au Canada, M. Schopflocher a entendu parler de la foi bahá’íe ; peu après, il est devenu bahá’í.

En 1922, M. Schopflocher est allé à Haïfa pour la première de ses nombreuses visites au Centre mondial de la foi bahá’íe. Son attachement profond à Shoghi Effendi, le Gardien de la foi bahá’íe, a été immédiat et constant. Shoghi Effendi lui a confié des responsabilités précises dont il a dû s’acquitter lors de plusieurs de ses tournées internationales.

Ses voyages, qu’il faisait également pour des raisons d’affaires, l’ont conduit dans tous les coins du monde, où il a pu visiter les communautés bahá’íes et observer de ses propres yeux les liens extraordinaires qui unissaient les croyants du monde entier dans leur amour pour une cause commune. Normalement, comme M. Schopflocher l’a dit lui-même, il aurait été impossible pour un Occidental d’entrer en contact avec un aussi grand nombre de gens, de milieux si divers, en Orient et en Occident, particulièrement lors de passages aussi brefs et peu fréquents dans un si grand nombre d’endroits. Mais la communauté mondiale bahá’íe abolissait tous les obstacles.

À divers moments entre 1924 et 1947, M. Schopflocher a servi au total quinze ans en tant que membre de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís des États-Unis et du Canada. Quand l’Assemblée spirituelle nationale du Canada a été formée en tant qu’entité distincte en 1948, M. Schopflocher en a été élu membre, et ce, jusqu’en 1953. C’est en grande partie grâce à ses efforts et à ceux de M. Horace Holley que l’Assemblée spirituelle nationale du Canada a été constituée en société d’une manière toute particulière, par une loi du Parlement du Canada.

Parmi les nombreux services que M. Schopflocher a rendus à la foi bahá’íe sur le plan international au cours des trente dernières années de sa vie, aucun n’a probablement eu un effet aussi remarquable que sa contribution à l’achèvement de la Maison d’adoration bahá’íe pour l’Amérique du Nord, à Wilmette, en Illinois. M. Schopflocher a saisi d’emblée l’importance du Temple, et ses nombreuses conversations avec le Gardien lui ont fait comprendre la portée de ce projet pour l’expansion de la foi bahá’íe. C’était après une de ses visites à Haïfa que M. Schopflocher s’est rendu au Congrès national bahá’í, à Wilmette, et a ravivé l’enthousiasme de cette assemblée pour la reprise des travaux sur l’ornementation extérieure du Temple. C’est en raison de ce service que Shoghi Effendi a appelé Fred Schopflocher « le principal constructeur du temple ».

En 1952, M. Schopflocher a été nommé Main de la cause de Dieu, la plus haute charge à laquelle un bahá’í puisse être nommé ; en même temps, il a été chargé par Shoghi Effendi d’aider l’Assemblée spirituelle nationale du Canada à établir un centre national.

M. Schopflocher éprouvait une affection profonde pour les populations de l’Inde. Il attendait impatiemment de participer à une conférence à New Delhi, en 1953, mais cela ne devait pas arriver. Il est mort à Montréal cette année-là, le 27 juillet, après une courte maladie. À la demande de Shoghi Effendi, il a été enterré près du tombeau du premier Canadien à servir comme Main de la Cause, William Sutherland Maxwell.

Cet article s’inscrit dans une série sur d’importants personnages historiques de la communauté bahá’íe du Canada, qui ont joué un rôle dans l’établissement et le développement de la communauté au Canada. Au cours de cette année, le Service canadien de nouvelles bahá’íes publiera chaque mois une courte biographie.