Pour les bahá’ís de St. Albert en Alberta, le concert annuel Unité dans la diversité est devenu une importante occasion de contribuer au sentiment d’unité des citoyens de leur ville, une municipalité de plus en plus cosmopolite.
« Notre seizième concert annuel a été très réussi et s’est attiré bien des compliments » explique Renie Zeitz, qui a participé à son organisation. Cette année, le concert, qui avait lieu le 7 novembre, a attiré plus de 300 personnes.
La municipalité de St. Albert a fourni un petit octroi au projet et le maire Nolan Crouse a proclamé la tenue de la Semaine de l’unité dans la diversité. L’adjoint au maire, M. James Burrows, a exprimé ses bons vœux officiels et il a remercié les bahá’ís de leurs contributions à la ville de St. Albert. Chaque année, ils organisent aussi une activité annuelle pour marquer la Journée internationale de la femme.
Également présent au concert, le député fédéral Brent Rathgeber a dit qu’il était important de se concentrer sur ce qui unit les gens plutôt que sur ce qui les divise. Citant la Maison universelle de justice, le conseil mondial responsable de la foi bahá’íe, il a souligné que l’unité et l’harmonie étaient des facteurs importants dans le développement des communautés.
C’est vers le milieu du 19e siècle que le principe de l’unité dans la diversité a d’abord été énoncé par le Báb, le précurseur de Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe. Les enseignements bahá’ís indiquent que, tout comme la biodiversité renforce les écosystèmes naturels, la diversité au sein de la société humaine renforce l’unité de l’humanité. Quand les communautés apprennent à apprécier la synergie qui peut être engendrée par la mise en commun de multiples points de vue, les différences de race, d’ethnie, de nationalité, de culture, de sexe et même de tempérament deviennent des atouts.
Même dans les petites villes canadiennes comme St. Albert, la population est devenue très cosmopolite. Le concert a donc pu s’attirer la participation d’artistes venus de pratiquement tous les continents du monde, comme : la formation multiethnique Isokan Afrika (ce qui veut dire « Afrique unie » en nago), dont les musiciens sont originaires de divers pays africains; la troupe de danse Barangay, un ensemble de 37 danseurs interprétant la danse nationale des Philippines, le tinikling, et une série de danses hip-hop énergiques; le trio du chanteur canadien-français Roland Majeau et les danseurs de gigue traditionnelle Métis Red River jiggers représentant l’Amérique du Nord, et des danseurs de salsa représentant l’Amérique latine; la formation Takht interprétant de la musique sur des instruments traditionnels de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient, comme l’oud et des formes particulières de flûte et de tambours; Anna Beaumont, d’origine européenne, interprétant des chansons inspirées par la poésie de Rumi et de Hafiz.
Après le concert la communauté bahá’íe a offert une série de quatre conférences pour explorer divers aspects de l’unité dans la diversité, d’un point de vue bahá’í. La première qui a eu lieu le 20 novembre s’est penchée sur la question de la réalisation de la prospérité économique mondiale au moyen de l’unité. Le 4 décembre, le thème était le développement économique des femmes au moyen du microfinancement. Deux autres conférences auront lieu dans les prochaines semaines.
Partout au Canada, la Semaine de l’unité dans la diversité, une initiative de la communauté bahá’íe lancée dans les années 1990, continue d’être marquée par ses communautés locales. En plus de certaines activités élémentaires comme celles qui prennent la forme de réunions de prière ou qui ont trait à l’éducation religieuse des enfants et à l’étude des Écrits saints de la foi bahá’íe, dans le monde entier, quand les ressources humaines le permettent, les groupes bahá’ís s’adonnent à des activités qui contribuent au développement socioéconomique de leur collectivité.