La 38e conférence annuelle de l’Association d’études bahá’íes [en anglais] intitulée « Scholarship and the Life of Society » [l’érudition et la vie de la société] s’est penchée sur l’érudition et le potentiel qu’elle a de contribuer à la vie de la société.
Le premier soir de la conférence, Lisa Dufraimont, coprésidente du comité de la programmation, a expliqué que l’Association cherchait à stimuler la recherche et que le but ultime de la recherche était de développer des connaissances qui sont favorables au développement de la société.
Les quelque 1 200 participants sont venus de lieux, de milieux et de domaines très variés, et différents motifs les animaient. Un participant a dit qu’il venait à la conférence tous les ans parce qu’il avait appris quand il était enfant qu’il fallait toujours chercher à acquérir de nouvelles connaissances, une attitude qui était, selon lui, bien exprimée par le dicton « Du berceau à la tombe, cherche de nouvelles connaissances ». Un aspect du mandat de l’Association est de stimuler la soif du savoir.
Un participant a dit que les conférenciers exploraient leur sujet avec curiosité et humilité et qu’on mettait un plus grand accent sur la collaboration avec des personnes et des organisations de même sensibilité, afin de générer des connaissances utiles au progrès social. D’autres participants ont dit être heureux d’avoir un lieu où ils pouvaient rencontrer des gens qui travaillent dans divers domaines et apprendre d’eux.
En augmentant le nombre de tables rondes en séances plénières, il a été possible d’entendre plusieurs universitaires spécialisés dans différentes disciplines évaluer les forces, les faiblesses, les méthodes et la fiabilité de ces méthodes dans trois disciplines générales d’apprentissage, à la lumière des enseignements bahá’ís : les sciences sociales, les sciences de la nature et de la vie et les sciences humaines. Un conférencier œuvrant dans le domaine des sciences sociales qui participait à une table ronde a dit que de nombreux penseurs en sciences politiques ont tendance à voir les activités humaines par le prisme des conflits. Selon lui, il y a aussi un certain nombre de politicologues qui étudient quand, pourquoi et comment les gens coopèrent, même quand cela n’est pas nécessaire à leur survie, et comment les gens mettent de côté leurs intérêts égoïstes pour participer à un groupe.
La conférence comportait aussi des séances en petits groupes où les participants pouvaient parler de leur expérience à participer au discours propre à leur domaine, que ce soit l’éducation, l’économie, le rôle de la religion dans la société ou les soins primaires de la santé. Une personne qui travaille dans le domaine de l’éducation a dit que les éducateurs savent souvent comment travailler avec des individus, mais en savent peu sur ce qui peut être fait pour aider un groupe dans son apprentissage. Elle a dit que la récente série de conférences de jeunes organisée par la communauté bahá’íe a permis de mieux comprendre comment les groupes se forment et s’organisent. Un étudiant en religions comparées a dit que plutôt que d’étudier les religions comme une collection statique de croyances, il serait utile d’examiner l’histoire des processus religieux. Un autre participant a dit qu’il étudiait actuellement la question : « Comment la religion contribue-t-elle a guérir les divisions au sein de la société canadienne? »
Comme ces dernières années, des bahá’ís distingués ont prononcé des discours édifiants qui ont contribué à la réflexion de leur auditoire. M. Paul Lample, membre de la Maison universelle de justice a fait un discours intitulé « Toward a Framework for Action » [vers un cadre d’action], Mme Haleh Arbab, directrice de l’Institut d’études sur la prospérité mondiale a prononcé un discours intitulé « Learning to Read Social Reality in Light of the Revelation » [Apprendre à lire la réalité à la lumière de la révélation], et M. Vahid Rafati a prononcé l’allocution commémorative Hasan M. Balyuzi intitulée « The Evolving Role of Bahá’í Scholarship » [l’évolution du rôle de l’érudition bahá’íe] .
Comme dans le passé, la conférence comportait des ateliers sur un grand nombre de sujets et une soirée artistique consacrée à la musique et aux histoires.