La troisième cérémonie annuelle de remise du Prix du lieutenant-gouverneur pour la promotion de l’entente entre les religions a eu lieu le 8 janvier, à la résidence du lieutenant-gouverneur à Winnipeg, au Manitoba. Cette année, le prix a été décerné au Dr Redwan Moqbel, membre de la communauté bahá’íe de Winnipeg, « en reconnaissance des services importants qu’il a rendus aux citoyens du Manitoba en promouvant le principe de l’”unité” de croyance et l’harmonie entre les religions, et en se vouant inlassablement à combler le fossé entre les peuples, et entre l’inspiration et la science ».
Le prix, créé en 2011 par l’honorable Philip S. Lee, est décerné chaque année pour honorer la personne qui incarne et favorise le mieux l’entente entre tous les groupes religieux. Parmi les anciens lauréats, mentionnons M. Atish Chandra Maniar, un prêtre hindou, Mme Mae Louise Campbell, une aînée métis ojibway, et M. Zane Zalis, un compositeur et musicien.
Redwan Moqbel, un spécialiste de renommée internationale dans le domaine de la recherche pulmonaire, se distingue également par sa participation active à la promotion de l’harmonie interreligieuse. Il a obtenu un doctorat de l’Université de Londres en 1977, et est actuellement professeur et directeur du département d’immunologie à la faculté de médecine de l’Université du Manitoba. Il a été membre et président de divers groupes interconfessionnels, et a donné des conférences sur l’unité de croyance, l’unité dans la diversité et l’harmonie entre les religions. Il a joué un rôle de premier plan dans l’organisation du volet « Liberté religieuse et droits de l’homme », qu’il a présidé lors du Sommet mondial des leaders religieux en marge de la Conférence du G8 de 2010. Il a été l’un des premiers professeurs, à l’extérieur de l’Iran, à donner des cours pour l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur, qui offre une éducation postsecondaire aux bahá’ís qui se voient refuser l’accès à l’éducation en Iran.
L’événement de cette année a attiré plus de 150 personnes, dont M. David Barnard, recteur de l’Université du Manitoba, et M. Lloyd Axworthy, recteur de l’Université de Winnipeg et ancien ministre des Affaires étrangères.
Le lieutenant-gouverneur Philip S. Lee s’est adressé à l’auditoire en soulignant qu’il était « […] approprié de commencer l’année en mettant l’accent sur l’entente entre les religions parce qu’en profondeur, toute forme d’engagement pour une meilleure communauté ou un meilleur monde exige de croire en notre humanité commune. Les bonnes œuvres et le civisme que nous reconnaîtrons pendant le reste de l’année découlent de la conviction que nous partageons tous une étincelle du divin quelle que soit la définition que l’on donne à cette étincelle du divin ». Il a également fait observer que, cette croyance, « le docteur Moqbel l’a manifestée tout au long de ses années d’engagement en faveur de l’entente entre les religions ».
Dans son mot de remerciement, le docteur Moqbel a décrit l’unité comme étant un état de l’esprit humain que nous cherchons tous à atteindre. Il a souligné que, loin d’être « un moment Kumbaya », les activités interreligieuses sont un appel à l’action sociale. Il a brièvement décrit la nécessité de comprendre que, quelle que soit notre religion, nous adorons tous un même Dieu, une même force créatrice, dont nous connaissons les attributs grâce à ses Messagers successifs. Selon lui, le but, la mission de ces Messagers n’est pas de diviser l’humanité, mais bien plutôt de l’unir et de la faire progresser sur le plan matériel comme sur le plan spirituel.
Il a conclu en disant que « pour que surviennent des changements systématiques et évolutifs, l’action collective est nécessaire – une action à laquelle participent nos enfants et […] nos jeunes qui porteront sur le monde un regard neuf ».