« Notre mission est d’aider au développement de jeunes artistes qui demandent ‘ comment pouvons-nous servir l’humanité par les arts? ’ » explique Anisa Skuce-Newell, une des deux directrices du programme de l’Académie Eaglearts, un camp d’été centré sur les arts qui a lieu du 13 juillet au 10 août.
L’Académie Eaglearts, qui, comme les années précédentes se tient sur le campus de l’École internationale Maxwell, offre deux programmes pour des groupes d’âge distincts. Ils comportent une variété de cours en danse, en théâtre, en musique, en art plastiques, en production vidéographique de même que des activités récréatives comme le yoga, la capoeira, la natation, le kayak, le canotage, les randonnées, le volley-ball, le soccer, et les jeux coopératifs.
Cette année 200 jeunes et enfants se sont inscrits aux deux sessions. Depuis ses débuts, l’Académie Eaglearts a accueilli plus de 60 artistes qui ont enseigné à 900 enfants et jeunes, de cinq à dix-sept ans, du Canada et de plus de quinze pays étrangers.
En plus d’avoir l’occasion de développer leurs compétences artistiques, les étudiants de l’Académie sont appelés à réfléchir à leur propre développement moral, en tant qu’artistes. Ils sont invités à se pencher sur les besoins de la société qui est en train d’émerger à l’échelle planétaire et à comprendre qu’ils ont une contribution à faire pour créer un monde plus uni et plus pacifique. Une exploration des vertus et de la rectitude est intégrée à toutes les classes, activités récréatives, assemblées et visites extérieures liées aux arts.
Un participant de quatorze ans raconte : « L’Académie Eaglearts m’a permis d’apprendre à mieux travailler avec les autres et à porter plus d’attention à la propreté et à la ponctualité. J’y ai appris que les arts nous permettent de créer des liens avec tout le monde, sur le plan physique et spirituel. »
Les co-fondatrices du programme, Laura Lee et Anisa Skuce-Newell, qui sont toutes deux bahá’íes, s’inspirent particulièrement des Écrits bahá’ís qui traitent de l’unité de l’humanité, du pouvoir transformateur des arts et du pouvoir latent de chaque âme. Une idée qui ressort des Écrits bahá’ís et qui les a guidées tout particulièrement dans le développement du camp est exprimée dans la phrase suivante de ‘Abdu’l-Bahá « Chaque enfant est, en puissance, la lumière du monde ».
Une façon d’éveiller ce potentiel à l’Académie est par les assemblées tenues chaque matin et chaque soir. Par des prestations artistiques, des diaporamas thématiques et de courtes séquences vidéo servant à stimuler la discussion, les jeunes participants discutent ensemble de sujets comme la prise de décisions constructives, l’établissement d’objectifs, le service d’autrui, des conceptions planétaires et l’évolution de la conscience sociale. Cet été les commentaires des jeunes au sujet des assemblées tenues pendant la première session ont été les plus élogieux de toute l’histoire de l’Académie.
Une participante de quinze ans a écrit les commentaires suivants à la fin du programme : « Les séances du matin ont fait ressortir des manières très intéressantes d’utiliser les arts. Les nombreuses vidéos et photos d’œuvres d’art incroyables ont vraiment élargi mes notions de toutes les formes que pouvaient prendre l’art. Les séances m’ont beaucoup inspirée à vouloir me servir des arts pour changer la société. »
L’Académie Eaglearts se sert aussi d’images et de thèmes évocateurs. Cet été le thème était l’unité et il était illustré plus particulièrement par l’image de la trame de l’existence. « L’idée est que notre vie a le potentiel d’être notre plus belle œuvre d’art et que nous sommes comme des fils qui sont tissés sur la trame de la vie communautaire. Chacun de nous a un fil à contribuer », expliquait Mme Laura Lee.
Cette année, les jeunes pourront avoir un effet positif sur la collectivité puisque le programme de l’Académie comporte un élément de service. Ils travailleront avec des jeunes qui ont un retard de développement et sont au camp de la Société des timbres de Pâques et, pour leur part, les membres de l’ensemble vocal travailleront avec les personnes âgées du foyer Acacia Manor.
Avec la fermeture de l’École internationale Maxwell en juin dernier, l’Académie Eagleheart devra trouver un nouveau campus où ses activités pourront se poursuivre l’été prochain. Maintenant qu’elle a été formée en société indépendante sans but lucratif, ses directrices disent que le programme de développement moral pour jeunes artistes continuera certainement à évoluer.
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Cliquez ici pour voir un diaporama des programmes de l’été dernier :Première session (du 15 au 28 juillet 2007)Deuxième session (du 30 juillet au 12 août 2007)