Environ 150 députés, sénateurs, ambassadeurs et représentants de diverses religions, ont pris part au troisième déjeuner interconfessionnel annuel national qui a eu lieu le 22 novembre 2011. Il avait été organisé sous la direction des coprésidents du Groupe multipartite d’amitié interconfessionnelle (GMAI), le député David Sweet et le rabbin Reuven Bulka.
Cette année, la rencontre portait sur la «Déclaration sur l’élimination de toutes formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction», signée il y a 30 ans et qui fait l’objet d’un nouvel intérêt, depuis que le gouvernement a décidé d’établir un Bureau de la liberté de religion.
Le conférencier, le député Mario Silva s’est adressé aux invités en tant que «citoyens de la terre de Dieu».
Soulevant une importante source d’inquiétude, il a dit : «L’intolérance religieuse est nul doute un important facteur de l’instabilité qui existe dans le monde. La liberté de religion telle qu’elle est définie dans l’article dix-huit de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, inclut aussi la liberté de quitter ou de changer sa religion – ce que les religions appellent «apostasie». Cette liberté n’est cependant pas mentionnée dans la déclaration de 1981. Les pressions exercées par les États dissidents ont incité l’ONU à se servir d’un langage plus faible pour définir ce droit […].»
M. Sweet a indiqué qu’il pouvait y avoir jusqu’à un milliard de victimes de discrimination, de persécution et d’oppression, qui sont ciblées en raison de leurs croyances religieuses. «L’intolérance religieuse n’a pas seulement de répercussions sur les personnes qui sont directement visées, elle déchire l’âme de toute l’humanité.»
Disant qu’il est important de faire preuve de courage, de compassion, de compréhension et de respect, il a indiqué que « l’Organisation des Nations unies déclare […] qu’il est nécessaire qu’un effort universel et mondial soit entrepris pour s’opposer aux diverses formes d’intolérance religieuse, peu importe le coût. » Après tout, a rappelé M. Silva, les enseignements universels de toutes les religions nous invitent à aimer Dieu et à aimer tous les êtres humains.
Le député David Sweet, qui présidait au déjeuner, a dit que la liberté de religion était essentielle à d’autres droits et libertés, dont le droit d’expression et d’assemblée. Il a invité Susanne E. Tamás, directrice du Bureau des relations gouvernementales de la Communauté bahá’íe du Canada, à expliquer l’importance de la déclaration.
«Nous ne devons pas prendre ce droit à la légère», a affirmé Mme Tamás. «Nous devons y attacher une grande valeur», étant donné son importance pour le bien-être de toute la collectivité. «Le Canada est au premier rang de la lutte contre l’intolérance et est en mesure de profiter de la diversité de ses citoyens», a-t-elle dit, faisant remarquer que la religion aide chacun de nous à développer ses aptitudes sociales.