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Un nombre croissant de voix réclament la libération des prisonniers de conscience bahá’ís en Iran

Un nombre croissant de voix réclament la libération des prisonniers de conscience bahá’ís en Iran

La récente arrestation de Hooshmand Talebi et Mojdeh Eghterafi, un couple bahá’í iranien, a attiré l’attention des médias canadiens.

Un article récent du magazine Maclean’s en fait état : « Au cours de l’été, des dizaines de bahá’ís ont été arrêtés, convoqués au tribunal ou emprisonnés uniquement en raison de leur foi bahá’íe à Ispahan, Shiraz, Yazd, Kermanshah et dans d’autres villes iraniennes. Ces arrestations s’inscrivent dans une vague de terreur d’État sans précédent que le régime khoméiste a déclenchée à l’encontre des minorités ethniques et religieuses d’Iran, notamment la population bahá’íe du pays… »

Terry Glavin, l’auteur de l’article, s’est concentré sur l’arrestation et l’emprisonnement arbitraires de M. Talebi et de Mme Eghterafi et la confiscation de leurs biens, dont un piano joué par leur fille de 15 ans. M. Talebi a de la famille au Canada, dont sa sœur, qui a fait part à la presse de ses inquiétudes pour sa sécurité.

Ces derniers mois, note M. Glavin, la persécution s’est intensifiée. « En mai, par exemple, sept bahá’ís de Shiraz ont été condamnés à des peines de prison de durée variable pour “propagande contre le régime” et autres accusations inventées de toutes pièces pour des délits tels que la “falsification” d’un diplôme universitaire de l’Institut bahá’í, l’activisme environnemental et la prise en charge d’enfants dans une garderie. Il est spécifiquement interdit aux enfants bahá’ís de poursuivre leur scolarité au-delà de la 11e année ».

L’article a été largement diffusé sur les médias sociaux parmi les militants et les organisations des droits de l’homme.

Le journaliste du Vancouver Sun, Douglas Todd, a également publié un article sur l’arrestation de M. Talebi et de Mme Eghterafi. L’article note la contradiction entre la libération par le gouvernement iranien de 85 000 prisonniers en raison des risques sanitaires posés par le coronavirus, et ses récentes arrestations de citoyens bahá’ís sans autre raison que leur religion. L’article de Todd a été syndiqué et publié dans une douzaine de journaux du pays.

Global TV a également couvert l’histoire, soulignant l’inquiétude des proches de M. Talebi au Canada pour la sécurité des membres de leur famille emprisonnés.

En réponse aux demandes des journalistes, le député de Coquitlam, Ron McKinnon, a fait la déclaration suivante :

« Le Canada est inquiet des rapports faisant état de violations des droits de l’homme et de détentions arbitraires en Iran. Nous suivons cette affaire de près et je continuerai à travailler avec mon électrice. Le Canada défendra toujours la liberté de religion et les droits de l’homme ».

Ces derniers jours, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exprimé son inquiétude quant à la détention continue de personnes dans des prisons iraniennes insalubres. Elle a demandé à l’Iran de libérer « les défenseurs des droits de l’homme, les avocats, les prisonniers politiques, les manifestants pacifiques et toutes les autres personnes privées de liberté pour avoir exprimé leurs opinions ou exercé leurs droits de toute autre manière ».