Un nouveau livre publié par la Fondation canadienne des relations raciales vise à rassembler une variété de perspectives sur la façon dont les différentes traditions religieuses comprennent et promeuvent la réconciliation au Canada. Dans le sillage du rapport de la Commission de vérité et réconciliation, le discours public au Canada sur la manière dont les gens s’efforcent de guérir leur douleur et leur souffrance et de marcher ensemble sur le chemin de la réconciliation s’est intensifié.
Le livre, Spirit of Reconciliation : A Multi-Faith Resource (Esprit de réconciliation : Une ressource multiconfessionnelle), a été publié par Ray Aldred et Laura Duhan-Kaplan, tous deux de la Vancouver School of Theology (VST).
Il a été lancé lors d’un événement public à la VST le 25 février 2020. Ciprian Jauca, membre de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada, y a assisté au nom de la communauté bahá’íe. L’événement a commencé par une chanson de bienvenue de Melaney Gleeson-Lyall de la nation Musqueam, et environ 70 personnes y ont assisté.
Lilian Ma, directrice exécutive de la Fondation canadienne des relations raciales, a décrit l’objectif du volume comme étant d’aider les lecteurs à « discuter des étapes menant à la réconciliation, et de stimuler les conversations vers une société où on reconnaît les torts passés afin de pouvoir réaliser la paix et l’harmonie ».
Le livre comprend des chapitres rédigés par des auteurs présentant des perspectives éclairées par un certain nombre de religions et de traditions, notamment la spiritualité indigène, le christianisme, le judaïsme, le sikhisme, la foi bahá’íe, le bouddhisme, l’hindouisme et l’islam.
Alors que la plupart des chapitres ont été rédigés par un seul auteur, le chapitre intitulé « Faire avancer la conversation sur la réconciliation en tant que processus spirituel » a été publié en tant que contribution de la communauté bahá’íe du Canada. Il était basé sur un « document de réflexion » produit par le Bureau des affaires publiques, avec l’intention de stimuler la réflexion et le dialogue sur le processus de réconciliation au Canada.
Ce chapitre examine certaines des qualités d’une conversation sur la réconciliation qui considère celle-ci comme un processus spirituel :
La réconciliation nous invite à agir les uns avec les autres dans un esprit d’amour désintéressé. Dans cet esprit, nous surmontons les malentendus par un dialogue patient et respectueux. Nous utilisons nos différences culturelles comme autant d’occasions d’apprendre les uns des autres. De nombreuses cultures indigènes et les enseignements bahá’ís sont du même avis : l’amour inclut la coopération, la réciprocité et l’aide mutuelle. Nous devrions considérer tous les gens comme des parents. Comme le disent les enseignements bahá’ís : « détournez-vous de la désunion et fixez votre regard sur l’unité ». Nous ne devrions pas nous contenter de paroles amicales, mais notre cœur devrait plutôt être « embrasé par une affectueuse bonté envers tous ceux qui peuvent croiser [notre] chemin. »
Le chapitre réfléchit également sur les façons dont la conversation peut être un outil utile pour la réconciliation, sur le type d’éducation requis par les jeunes et sur la façon dont nous pouvons imaginer un processus de changement social.