Bahá’ís du Canada English
Un officier autochtone de la Gendarmerie royale s’inspire des principes bahá’ís dans son travail

Un officier autochtone de la Gendarmerie royale s’inspire des principes bahá’ís dans son travail

Merl Millier, un officier de la Gendarmerie royale du Canada, est un membre très aimé de la communauté bahá’íe de la ville de Douglas, au Nouveau-Brunswick. Retenu à plusieurs reprises comme candidat pour le prix exceptionnel qu’est le International Community Policing Award, l’agent de police Millier est pied-noir (ou niitstapi, mot qui signifie « premier peuple ») et aussi membre de la communauté malécite de la Première nation de Kingsclear, près de Fredericton.

En compagnie de son épouse, Jessica Millier, et de leurs enfants, Hanah, Naomi et Isaak, l’agent de police Millier a déménagé à Douglas, il y a quelques années, après avoir travaillé à Valleyview, en Ontario, et à Sunny Corner au Nouveau-Brunswick. Millier a joint les rangs de la GRC en 1996. Il agit présentement comme agent de liaison autochtone avec les Premières nations Kingsclear et Oromocto, pour le compte du quartier général de la GRC dans le secteur 2 d’Oromocto, et travaille uniquement à l’intérieur de ces deux communautés autochtones. Ce poste offre aux populations autochtones des services de police adaptés à leurs besoins.

Les principes bahá’ís ont beaucoup contribué à la qualité de son travail. « Je suis bahá’í, affirme-t-il, et c’est tout ce qui compte. Tout est dans la façon d’aborder son travail. Ce qui me définit, ce n’est pas mon travail mais le fait d’être bahá’í. » Il s’intéresse beaucoup au mode de vie des jeunes. Il a dit un jour : « Il y a des gens qui pensent que la vie est courte… C’est faux ! La vie peut-être longue, surtout si vous faites les mauvais choix. Faites de bons choix, et votre vie sera longue et remplie de joie » (extrait d’un document produit par le Détachement de Valleyview, 1992, 2e éd.). Son intérêt pour les jeunes l’a amené à se produire, dans des écoles, avec un groupe de musique rock composé de membres de la GRC.

Lorsqu’il fait face à un événement tragique, Millier ressent que le fait d’être bahá’í lui permet d’agir avec beaucoup de compassion et augmente son désir d’aider les gens. « Être bahá’í, dit-il, m’aide à m’approcher des gens, quels que soient leurs antécédents. J’aborde tous les cas avec beaucoup de respect. Je fais des prières dans des situations très difficiles, des prières pour la famille, par exemple, si une jeune personne est blessée ou s’il y a eu un décès. »

Une des choses dont il est le plus fier est d’avoir représenté la GRC au sein du Outreach Residential Schools Atlantic Committee. Ce comité travaille en étroite collaboration avec les survivants du pensionnat de Shubenacadie, en Nouvelle-Écosse. C’est en raison de son travail au sein de ce comité et du dévouement et de la compassion dont il a fait preuve envers les survivants des pensionnats, qu’il a été invité, ainsi que d’autres aînés et des jeunes, à accompagner des survivants du système des pensionnats lors d’un pèlerinage au Vatican, à Rome en Italie.

L’agent de police Millier suit également un cours d’introduction à la langue malécite, à l’Université St. Thomas. Il a jugé qu’il serait bon, pour son travail auprès des Malécites de la vallée de la rivière Saint Jean, d’apprendre la langue qu’ils utilisaient autrefois dans cette partie du Canada. Il s’est lié d’amitié avec son professeur, Darryl Nicholas, qui l’a aidé à traduire quelques prières bahá’íes dans la langue malécite. À la fin de la session d’hiver 2009, il effectuera l’enregistrement de deux prières qu’il a traduites en malécite et que récitera le professeur Nicholas : « Qui hormis Dieu dissipe les difficultés » et « Ô Dieu, guide-moi. »

Les activités de l’agent de police Millier s’étendent également aux niveaux national et international. Sur la scène locale, il fait face chaque jour à des tragédies qui affectent la vie des gens, qu’il s’agisse de gérer les impacts d’un accident de voiture, d’élucider les causes de l’incendie d’une résidence ou de retrouver un enfant de trois ans qui s’était perdu. À d’autres niveaux, il effectue des tâches plus protocolaires en tant que représentant de la GRC lors de voyages à l’étranger, comme il l’a fait à Hong Kong, en Chine, en Belgique, en France, en Italie et même à Disney World.