Chaque année, la première semaine de février est célébrée comme étant la Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle. Pour marquer cet événement unificateur, le Sanctuaire bahá’í de Montréal a organisé un « petit-déjeuner de l’harmonie interconfessionnelle » le 14 février. Des personnes issues de divers groupes confessionnels et d’organisations de la société civile se sont réunies pour échanger sur leur expérience en matière de dialogue interconfessionnel et pour découvrir les nombreuses initiatives interconfessionnelles qui se déroulent dans la ville. Parmi les participants, on comptait des représentants du Dialogue judéo-chrétien de Montréal, du Centre de littératie religieuse civique, de l’Office of Faith and Spiritual Life de McGill et du Multi-faith and Spirituality Centre de l’Université Concordia.
Les convives ont été invités à partager leurs récits personnels d’engagement interconfessionnel et à s’entretenir sur l’importance de cette démarche. La discussion s’est centrée sur l’aspect pratique du travail interconfessionnel, en particulier sur son rôle dans la gestion des conflits et la promotion de la collaboration entre différentes communautés. « Il est réjouissant de considérer la religion comme un facteur d’unité, alors qu’elle est souvent perçue différemment dans le monde », a affirmé un représentant impliqué dans des activités interconfessionnelles sur les campus universitaires. « Dans notre travail, nous cherchons à créer des espaces inclusifs pour que les personnes de toutes convictions puissent aborder les questions spirituelles. Nous pensons aussi à la manière dont nous pouvons adapter notre vocabulaire pour créer des endroits plus chaleureux, favorisant ainsi une connexion avec le sacré. »
Un autre sujet de discussion a porté sur les espaces réservés à la prière et à la méditation dans le contexte du rythme effréné de la ville. « Les gens éprouvent quelque chose de particulier quand ils se trouvent dans un endroit sacré. Ces espaces peuvent servir de refuge. Il est donc important que les étudiants sachent qu’un lieu comme le Sanctuaire bahá’í est proche d’eux et qu’il leur est ouvert, » a affirmé le révérend Ellie Hummel, aumônier multiconfessionnel et coordinateur des soins spirituels à l’université Mount Allison.
Le Sanctuaire bahá’í de Montréal, lieu historique national du Canada, entretient un lien particulier avec le dialogue interreligieux. Sa désignation comme sanctuaire découle de son association avec ‘Abdu’l-Bahá, une figure centrale de la foi bahá’íe, qui a visité Montréal au début du développement de la communauté bahá’íe canadienne en 1912.
« Le Sanctuaire est un lieu de rencontre pour les personnes de toutes les croyances et de tous les milieux depuis les années 1900, lorsqu’il était connu sous le nom de résidence de la famille Maxwell », a déclaré Andrea Salguero, directrice des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada. « Depuis qu’il a été désigné comme sanctuaire, il est resté accessible à tous ceux qui désirent le visiter. L’organisation d’activités interconfessionnelles sur ce site s’inscrit dans la continuité de cet héritage. »
Le Sanctuaire bahá’í de Montréal est ouvert à tous comme lieu de contemplation et de prière. Des informations sur la visite du Sanctuaire sont disponibles ici.