Quand ils ont eu vent du harcèlement dont avaient été victimes quelques étudiants juifs, les membres du Rassemblement interconfessionnel de l’Université St. Thomas, à Fredericton au Nouveau-Brunswick, ont décidé d’agir. À l’échelle communautaire, ils ont organisé une manifestation collective d’unité et de fraternité interreligieuses, un « Pont vers l’unité ».
Le Rassemblement existe depuis 2009, alors que l’aumônier de l’Université St. Thomas (Mme Janice Ryan), deux bahá’ís (les professeurs Deborah et Will van den Hoonaard) et le rabbin de la communauté (M. Yosef Goldman) ont décidé d’organiser des rencontres hebdomadaires pour cultiver l’amitié parmi les adeptes de diverses religions et croyances.
Sans publicité tapageuse, les représentants du Rassemblement interconfessionnel se sont réunis sur les rives du fleuve Saint-Jean, le 27 septembre dernier. Ils ont marché jusqu’à une passerelle, encourageant leurs concitoyens à se joindre à eux pour former une chaîne humaine d’un côté à l’autre du « Pont vers l’unité ». Alors qu’on lisait divers écrits (des Premières Nations, bouddhistes, catholiques, bahá’ís, protestants) et présentait quelques exposés, le groupe a grossi jusqu’à compter une centaine de personnes, certaines s’y étant jointes après l’avoir aperçu d’un trottoir voisin.
L’objectif de cette initiative était de montrer ce que la religion peut apporter d’intéressant, d’inspirant et de pertinent à la société d’aujourd’hui, a déclaré Will van den Hoonaard. Les participants étaient libres d’échanger sur leur religion et leurs croyances dans un esprit d’amitié et de camaraderie, une camaraderie empreinte de sincérité, d’amour et de compréhension, qui allait bien au-delà de la tolérance.
L’enthousiasme était palpable. Des tee-shirts, imprimés pour souligner l’événement, ont été distribués. Accompagné par des musiciens qui jouaient « Stand by Me », le cortège s’est engagé sur le pont à la suite d’un musulman pachtoun portant une chandelle.
Main dans la main, les participants ont formé une chaîne d’amitié et de bonne volonté qui s’étendait sur une bonne partie du pont, vibrant et avançant en harmonie, poussant des exclamations de gratitude et de joie. Une fois le groupe de retour sur la rive, les échanges cordiaux se sont poursuivis. La nuit est tombée, mais personne ne voulait partir. Plusieurs ont formulé le souhait que l’événement ait lieu chaque année.
On a pu lire un compte rendu de l’événement dans The New Brunswick Beacon, un journal produit par les étudiants en journalisme de l’Université St. Thomas.
Pour lire l’article publié dans The New Brunswick Beacon [en anglais], cliquer ici.