Dans un rapport confidentiel de juin 2008, un responsable du gouvernement iranien a confirmé l’innocence d’un groupe de jeunes bahá’ís de Shiraz arrêtés en 2006. Cinquante trois bahá’ís avaient été condamnés au milieu de 2007, après avoir été arrêtés le 19 mai 2006, sur la base d’accusations mensongères à l’effet qu’ils avaient enseigné de manière « indirecte » les enseignements de la foi bahá’íe, considérée comme illégale en Iran malgré le droit international qui garantit la liberté de religion.
Le rapport au sujet de l’innocence des jeunes bahá’ís de Shiraz a été publié le 23 octobre par les Défenseurs des droits de la personne d’Iran (Human Rights Activists of Iran). L’auteur du rapport affirme que les jeunes bahá’ís participaient à des activités de nature strictement humanitaires et ne se livraient pas « illégalement » à l’enseignement de la foi bahá’íe. Trois de ces jeunes, soit Haleh Rouhi, Raha Sabet et Sasan Taqva, continuent d’être emprisonnés dans des conditions rigoureuses.
Ce rapport confirme une fois de plus que le régime iranien fait preuve d’injustice et de cruauté dans ses efforts pour persécuter les bahá’ís qui constituent la minorité la plus nombreuse de ce pays.
Par ailleurs, depuis leur arrestation le 14 mai 2008, sept des dirigeants de la communauté bahá’íe sont toujours en prison. Ils n’ont toujours pas pu faire appel à un avocat et aucune accusations officielles n’ont été portées contre eux. Partout en Iran on empêche les bahá’ís de fréquenter les universités. Les organes de presse de l’État font une propagande mensongère concernant les bahá’ís et toute une gamme de mesures conçues pour miner la sécurité économique des bahá’ís se poursuivent, parallèlement à la destruction des cimetières bahá’ís et à des cas d’incendies criminels et d’attaques dirigées contre les bahá’ís dans diverses villes d’Iran.
Le groupe de 54 jeunes bahá’ís et un certain nombre de leurs amis musulmans, participaient depuis 2004 à une série de projets visant à promouvoir l’alphabétisation et le développement moral chez les jeunes de milieux défavorisés de Shiraz et des environs. L’auteur du rapport affirme que tous ceux qui avaient été questionnés par un représentant du gouvernement, un responsable appelé Rustami, avaient dit que le projet était de nature purement humanitaire. Par exemple, un colonel à la retraite du nom de Jeddi, avait noté que « Les activités qui avaient lieu dans ces classes portaient sur l’écriture, le dessin, l’enseignement de l’hygiène et des valeurs morales et il n’y était fait mention d’aucune question de religion ou de politique. »
Le rapport, en persan, est disponible sur le site Web des Défenseurs des droits de la personne d’Iran. Une traduction en anglais est également disponible. Vous pouvez aussi lire le texte intégral du communiqué de la Communauté internationale bahá’íe.