Un communiqué de presse de la Communauté internationale bahá’íe rapporte qu’une commission des Nations unies a adopté une résolution condamnant le comportement de l’Iran en matière des droits de la personne, y compris le traitement qu’elle inflige aux bahá’ís.
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Les Nations unies (le 18 novembre 2010) — Aujourd’hui, une commission de l’Assemblée générale des Nations unies a vivement critiqué l’Iran suite à ses violations continuelles et de plus en plus fréquentes des droits de l’homme.
Par un vote de 80 voix contre 44 et 57 abstentions, la Troisième Commission de l’Assemblée a approuvé une résolution qui « exprime de sérieuses inquiétudes quant aux violations continuelles et fréquentes des droits de l’homme » en Iran.
Le vote s’est tenu après une tentative de l’Iran de bloquer la résolution par une « motion de non-action » demandant l’ajournement du débat. La motion a échoué suite à un vote de 51 voix en sa faveur contre 91 et 32 abstentions.
Plus précisément, la résolution prend en compte des informations récentes faisant état de l’usage persistant de la torture par l’Iran, d’une intensification de la répression des défenseurs des droits de l’homme, « d’une inégalité omniprésente entre hommes et femmes et d’actes de violence contre les femmes » ainsi que de discrimination envers les minorités, y compris envers les membres de la Foi bahá’íe.
« Le libellé de la résolution, la 23ème du genre concernant l’Iran depuis 1985, ne laisse aucun doute sur le fait que le monde entier est profondément inquiet au sujet des violations continuelles des droits de l’homme en Iran », explique Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies.
Le document de cinq pages fait écho aux préoccupations exprimées par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans son rapport d’octobre critiquant l’usage de la torture et de la peine de mort en Iran, les mauvais traitements faits aux femmes et les violations répétées des procédures légales ainsi que l’absence de protection des minorités telles que les collectivités bahá’íe, soufie, béloutche et kurde.
La résolution appelle également l’Iran à coopérer avec les observateurs de la communauté internationale en matière des droits de la personne et à autoriser leur présence dans le pays.
« La Communauté internationale bahá’íe se réjouit particulièrement de cette résolution, non seulement pour sa perspicacité au sujet de la situation en Iran, mais aussi pour sa demande d’une supervision accrue », ajoute Bani Dugal. « Comme l’a bien noté la résolution, il a fallu plus de cinq ans avant que l’Iran n’autorise les représentants des Nations unies à vérifier les informations concernant les violations des droits de la personne commises dans le pays – ce qui est clairement inacceptable, particulièrement dans un pays qui proclame à la face du monde qu’il n’a rien à cacher. »
Soutenue par 42 membres, l’adoption de la résolution par la Troisième Commission assure virtuellement son acceptation finale par l’Assemblée générale plénière en décembre.
Elle a consacré un paragraphe entier à la situation des membres de la foi bahá’íe, relevant une liste d’incidents récents et d’attaques ciblant des bahá’ís.
En particulier, elle a noté « les preuves de plus en plus nombreuses indiquant que l’État s’efforce d’identifier, de surveiller et d’emprisonner de manière arbitraire les bahá’ís, qu’il les empêche de suivre des cours universitaires et de pourvoir à leurs besoins économiques en confisquant et en détruisant leurs propriétés » ainsi que « la destruction de leurs cimetières ». Elle a également indiqué son inquiétude au sujet du procès récent des sept dirigeants bahá’ís et des peines qui leur ont été imposées, précisant que l’« application régulière de la loi leur avait été refusée à maintes reprises ».