Au cours des 15 dernières années, un programme d’inspiration bahá’íe pour les apprenants de l’anglais à Vancouver a rassemblé des milliers de personnes pour pratiquer les compétences linguistiques dans le contexte de conversations sur des sujets d’importance sociale. Aujourd’hui, les profonds liens d’amitié qui se sont développés se révèlent être une source de vitalité et de résilience en cette période difficile.
« De solides amitiés et un esprit d’effort collectif ont été consciemment entretenus dans le cadre du programme English Corner, explique Simon Grandy, directeur de la Colibri Learning Foundation. Les participants passés et présents découvrent qu’ils peuvent s’appuyer les uns sur les autres, non seulement pour traverser ces moments difficiles, mais aussi pour poursuivre la conversation sur la manière dont ils peuvent appliquer les idées profondes des enseignements bahá’ís au service de la société. »
Lorsque les groupes de English Corner se réunissent, les participants acquièrent plus que de simples compétences linguistiques. À chaque réunion, ils explorent des thèmes tels que l’amitié, l’unité et la responsabilité des communautés de prendre soin de tous. Ils réfléchissent à la façon dont chaque thème les affecte en tant qu’individus, à la manière dont il affecte la société et à ce qu’ils peuvent faire pour mettre en pratique les idées discutées.
Vancouver étant soumis à des mesures de confinement, les sessions d’étude ont été mises en ligne.
« Je pense qu’il est très important de rester en contact entre nous en tant que communauté en ces jours de stress, explique Aislinn, l’une des participantes. Je me sens plus à l’aise et plus optimiste, car je suis toujours en contact et j’apprends avec les autres. »
Récemment, un animateur du programme a reçu un appel téléphonique inattendu d’une personne qui avait participé au programme il y a 10 ans, mais qui était depuis retournée en Italie. Bien que confiné à son domicile en raison des mesures sanitaires publiques dans ce pays, ce participant a rappelé la chaleur des interactions qu’il avait partagées avec son groupe, « C’est très isolé ici et je me suis souvenu des conversations significatives que nous avions l’habitude d’avoir et j’ai voulu vous rejoindre. »
« Parfois, nous ne réalisons pas à quel point une conversation cœur à cœur peut être importante », explique Simon.
Un autre participant au programme explique : « Pendant la crise, English Corner a été très utile. … Nous pouvions ressentir de l’empathie les uns pour les autres parce que nous savions que tout le monde était inquiet de cette situation. Notre monde est grand mais nous sommes tous proches les uns des autres dans l’amitié.»