« La pauvreté, à mon avis, c’est la galère ! », déclare Pat Reid, membre de la communauté bahá’íe de Hamilton.
Pat est membre du comité d’aménagement de son quartier, ainsi que de la Table ronde sur la réduction de la pauvreté. Elle sait d’expérience ce que signifie vivre dans la pauvreté.
« La pauvreté spirituelle va souvent de pair avec la pauvreté économique. Il faut vraiment affronter le problème du matérialisme à outrance, des profits colossaux et de l’écart entre les riches et les pauvres. »
« Par ailleurs, il faut également être en mesure d’aider les gens qui vivent dans la pauvreté à se fixer des buts et à prendre conscience de leur propre valeur. Ils sont si souvent dénigrés et rabaissés qu’ils finissent par abandonner, par ne plus avoir la volonté de poursuivre leurs efforts […] Nous pouvons les aider à bâtir leur estime de soi et leur confiance, à apprendre comment se faire entendre et à faire quelque chose pour eux-mêmes. »
Il y a sept ans, Pat a commencé à tenir des réunions de prières dans son voisinage. « Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée d’avoir une réunion de prières multiconfessionnelle », dit-elle. « C’est un voisin qui en a fait la suggestion. Notre quartier est si diversifié et les gens ne se connaissaient pas. » Pat continue d’accueillir des gens pour prier tous les lundis.
De plus, il y a deux ans, elle a collaboré avec quelques amis de son voisinage pour mettre sur pied une classe pour l’éducation spirituelle des enfants. « Pendant un an, un seul enfant a participé à cette classe », dit-elle.
« Mais depuis, environ 18 enfants y ont pris part. Nous avons maintenant trois niveaux de classes pour les enfants et un groupe d’autonomisation spirituelle pour les préados. Les parents ont une attitude positive à l’égard de la classe et encouragent leurs enfants à y participer. Ainsi, la semaine dernière, un parent nous a demandé de parler des bagarres avec les enfants. Les parents reconnaissent notre influence sur les enfants. Ça me fait vraiment plaisir. »
Réfléchissant à l’impact de ces activités sur le développement de l’esprit communautaire dans son voisinage, Pat dit : « Je pense que l’intérêt de ces activités, c’est que les jeunes acquièrent des valeurs et des compétences qui peuvent leur être utiles dans la vie de tous les jours, et il est très important d’être réceptif à ces moments d’apprentissage quand ils se présentent. Je vois des gens qui ne sont pas bahá’ís s’engager dans le programme pour préados et j’en suis absolument ravie. »
En novembre 2012, Pat a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la Reine Élisabeth II en reconnaissance de son engagement au sein de sa communauté. Sa candidature avait été proposée par Wayne Marston, député de Hamilton-Est - Stoney Creek.
Pat dit espérer que, dans l’avenir, « un plus grand nombre de personnes […] s’impliqueront, se mettront au service des autres, et reconnaîtront leur propre valeur et leur noblesse […] Je souhaite vraiment voir cette communauté s’affirmer et intervenir quand elle est témoin d’injustice ou de problèmes. Ce n’est pas facile pour ceux qui ont souvent été rejetés et humiliés ».
« Il se peut qu’aucun résultat ne soit perceptible à court terme mais, à long terme, de profonds changements s’opèrent. Nous sommes tellement habitués à tout avoir instantanément, mais en réalité il s’agit là d’un processus, et ces choses-là prennent du temps. »