Le 1er février 2018, plus de 50 membres de la communauté se sont réunis au Centre d’amitié autochtone de Vancouver, situé sur le territoire des Nations Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh, afin d’explorer, par la spiritualité, les arts et l’action, le chemin qu’il reste à parcourir vers la réconciliation. La conférence avait été organisée par la communauté bahá’íe de Vancouver, en collaboration avec Réconciliation Canada, une organisation de la société civile.
Bien des participants se connaissaient déjà, pour avoir célébré ensemble le bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh au Centre de l’amitié, et à la marche de la réconciliation, en septembre 2017.
Le programme de la conférence incluait la harpiste Caroline MacKay et le conférencier Bob Watts, et comportait un dialogue sur les moyens à prendre pour poursuivre activement un processus de réconciliation. Le cofondateur de Reconciliation Canada, le chef Robert Joseph, qui est chef héréditaire de la Nation Gwawaenuk, était présent et a offert quelques remarques pleines de sagesse. Sa fille, Shelley Joseph a présidé au programme, au nom de Reconciliation Canada.
On a présenté Bob Watts en disant qu’il était bahá’í, de descendance mohawk et ojibwé, membre de la réserve des Six Nations, et qu’il avait été chef de cabinet de l’Assemblée des Premières Nations du Canada. Il enseigne présentement à l’Université Queen’s, et anime des discussions sur les changements devant être faits au Canada à l’égard des peuples autochtones.
Au cours de son allocution, il a fait ressortir des aspects essentiels de la réconciliation, disant que le processus devait se poursuivre et qu’il exigeait que nous nous engagions pour la guérison, le progrès et l’amélioration des relations. Il a fait remarquer qu’il était essentiel que nous admettions que la réconciliation n’était « pas un problème autochtone, mais qu’il s’agissait, au contraire, d’une occasion pour nous tous » de nous fréquenter, de devenir des alliés et des amis, et de mettre en œuvre des appels à l’action, afin de créer de riches relations et une prospérité qui bénéficie à tous.
Des prestations musicales de Caroline Mackay alternaient avec les segments de l’allocution de M. Watts, et ont mené à des consultations en petits groupes.
Les riches discussions ont porté sur la mise en œuvre de plans d’action des particuliers et de la communauté, visant à encourager activement un processus de réconciliation. Les idées qui en sont ressorties incluaient la nécessité de promouvoir de nouveaux processus éducatifs, l’importance de l’apprentissage sur les cultures autochtones, et l’importance de communiquer ces expériences à d’autres. Plusieurs personnes ont dit qu’il était important de mener une réflexion personnelle, de se demander « Que signifie la réconciliation pour moi? », et de donner suite à cette réflexion, en prenant l’initiative et en faisant des efforts pour en arriver à une plus grande unité et à une meilleure compréhension mutuelle.
La soirée s’est terminée par une chanson d’amour interprétée par Kwin Joseph et sa mère Shelley Joseph, ce qui a avivé dans le cœur de nombreux participants le désir de travailler pour le changement.
Auteure : Melika Jalili