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Une conférence régionale de jeunes de l’Ontario accueille plus de 700 personnes pour explorer les thèmes de la paix et de la transformation sociale

Une conférence régionale de jeunes de l’Ontario accueille plus de 700 personnes pour explorer les thèmes de la paix et de la transformation sociale

Waterloo (Ontario) a accueilli les 29 et 30 juin une conférence de deux jours sur la paix et la transformation sociale. La conférence, qui s’est tenue à l’université Wilfrid Laurier, a rassemblé plus de 700 personnes de 92 localités de l’Ontario, qui ont réfléchi aux problèmes sociaux auxquels sont confrontés leurs quartiers et ont élaboré des plans pour promouvoir la paix au niveau local.

Les participants ont discuté d’idées et de questions communes sur la transformation sociale au cours de séances plénières au cours desquelles on a également présenté une grande variété de danses culturelles, d’expressions par les arts visuels, de chansons et de poèmes qui ont mis en évidence la riche diversité culturelle de l’Ontario et ont dynamisé la conférence.

Parmi les moyens de contribuer à une société plus pacifique, les participants ont cité la pratique de rencontrer des voisins pour parler avec eux de thèmes importants pour la société. Une personne d’Ottawa a expliqué « Lorsque vous écoutez, que vous avez des conversations sérieuses et que vous apprenez à connaitre vos voisins, vous établissez des liens et vous bâtissez un objectif commun dans tout le quartier, sans nécessairement vous en rendre compte. Vous créez des communautés vivantes et orientées vers l’extérieur ».

On a dit que le soutien aux jeunes générations, en particulier aux enfants de 5 à 10 ans et aux jeunes de 10 à 14 ans, pour les aider à traverser une période souvent difficile de leur vie, était un autre moyen de promouvoir la paix. La planification a accordé une grande importance à cette notion. Les participants ont discuté en petits groupes du fait que, dans leurs quartiers, les initiatives éducatives d’inspiration bahá’íe pour ces groupes d’âge ont une portée positive sur la vie des jeunes et des familles, et ils ont élaboré des projets pour appuyer ces programmes dans leur localité.

Une participante de Waterloo a parlé du lien qui existe entre la transformation sociale et l’éducation morale des enfants qu’elle observe dans sa classe hebdomadaire : « Je crois que pour que le changement se produise dans une communauté, il faut d’abord qu’il se produise dans le cœur d’une personne », a-t-elle déclaré. Une autre participante de Toronto a décrit les changements qu’elle observe chez les enfants de sa classe : « Vous voyez les enfants progresser. Ils deviennent plus ouverts, plus sociaux, plus bavards. Ils ont plus d’idées. Ils lèvent davantage la main. Je suis tellement fière d’y avoir contribué… Mes actions font réellement une différence. » Au cours des séances de planification de la conférence, de telles réflexions ont motivé de nombreux participants à consacrer plus de temps et d’énergie au soutien des programmes éducatifs existants.

En réfléchissant à la portée des initiatives éducatives dans sa communauté, une participante de Thunder Bay a dit que les groupes de jeunes font naître l’espoir dans son quartier, en s’efforçant de répondre aux besoins des membres de la communauté, en particulier ceux des personnes âgées : « Là où il y a du désespoir dans une communauté, les gens cherchent l’espoir et la spiritualité et à avoir des liens avec d’autres personnes. Trois groupes de préjeunes dans le quartier ont un effet réel. Ce sont tous des jeunes formidables qui veulent créer la paix dans leur communauté. »

Elle explique que les jeunes de son groupe ont un désir naturel de servir les autres et ont pu organiser des projets de service pour répondre aux besoins et relever les défis qu’ils ont observés dans leur communauté. « Les enseignements de Bahá’u’lláh nous ont encouragés à écouter les autres et à nous respecter les uns les autres, à écouter vraiment, parce que beaucoup de gens, surtout dans la culture occidentale, oublient d’apprendre à écouter. Nous voulons souvent parler de nous-mêmes, mais écouter en tant que collectivité pour identifier les besoins et les désirs de chacun est une chose au sujet de laquelle j’ai beaucoup appris cette année », a-t-elle conclu.

La conférence de cet été s’est appuyée sur plus de dix ans d’expérience acquise par la communauté bahá’íe canadienne dans l’organisation d’espaces permettant aux jeunes de réfléchir aux conditions actuelles du monde et d’investir leur temps et leur énergie dans des efforts significatifs à long terme visant à créer des communautés dynamiques.

Un participant de quinze ans du quartier Kipps Lane à London a déclaré que les efforts constants déployés pour éduquer la jeune génération et tisser des liens d’amitié entre voisins au cours des dix dernières années ont donné aux personnes d’origine népalaise qui sont nombreuses dans son quartier le sentiment d’avoir une identité et un objectif communs : « Antérieurement, les membres de ma communauté étaient séparés par les castes, les religions et leur niveau économique. Mais grâce à l’autonomisation et à l’éducation spirituelle de la jeune génération, nous avons permis à des familles issues de différents groupes de se réunir pour avoir une conversation commune sur l’avenir de notre communauté », a-t-il déclaré. « Lorsque je pense au travail de promotion de la paix, je le vois déjà dans les célébrations que nous organisons au centre de quartier, ou dans le groupe de danse qui a été créé et qui a récemment fêté son premier anniversaire, ou encore dans les réunions de prière qui nous amènent tous, à partir d’horizons apparemment différents, à prendre conscience de notre unité inhérente », a-t-il poursuivi.

Une autre personne, venue de Scarborough, qui a participé aux programmes éducatifs d’inspiration bahá’íe depuis son enfance et qui anime maintenant son propre groupe de préjeunes, a offert ses réflexions sur ce que signifie promouvoir la paix : « Quand je pense aux actions pour promouvoir la paix, je pense à remettre en question la réalité dans laquelle nous vivons et à poser des questions sur les changements qui doivent être apportés pour améliorer notre communauté, nos vies et notre avenir.... La paix nous montre que nous sommes plus que des individus, nous sommes en fait une communauté et pour qu’une personne prospère vraiment, toute la communauté doit prospérer avec elle », a-t-elle conclu.

Le Conseil régional bahá’í de l’Ontario a produit une courte vidéo d’entrevues de jeunes qui ont pris part à la conférence. La vidéo, intitulée Practitioners of Peace (Artisans de la paix), est disponible ici.