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Une déclaration au Sénat canadien sur la persécution des bahá’ís en Iran

Une déclaration au Sénat canadien sur la persécution des bahá’ís en Iran

La sénatrice Mobina Jaffer de Colombie-Britannique a fait un discours de vingt minutes au sujet de la situation des bahá’ís en Iran au Sénat canadien à Ottawa, le 21 juin. Cela faisait suite à une plus courte intervention une semaine plus tôt, le 14 juin. La sénatrice Jaffer a attiré l’attention sur l’incarcération des sept dirigeants bahá’ís qui se poursuit en Iran ainsi que sur les attaques récentes contre l’Institut bahá’í d’éducation supérieure.

Au cours de son allocution, la sénatrice a abordé la question des droits de la personne en Iran. Elle a ensuite fait un résumé des croyances des bahá’ís, faisant référence à son expérience personnelle et à ses contacts avec les bahá’ís, puis elle a décrit la persécution des bahá’ís de façon relativement détaillée et a dit que tous devraient exiger leur liberté. Les sénateurs de tous les partis ont applaudi son discours. La sénatrice Raynell Andreychuck de la Saskatchewan a posé une excellente question à laquelle la sénatrice Jaffer a répondu, en soulignant l’importance de cette situation. La sénatrice fait partie de l’importante collectivité musulmane ismaélienne du Canada et elle est la première personne de confession musulmane à être nommée au Sénat canadien.

Le texte suivant est la transcription de l’allocution de la sénatrice Jaffer et de son échange avec la sénatrice Andreychuck.

Parlement du CanadaDébats du Sénat (hansard)1re Session, 41e Législature,Volume 148, Numéro 9Le mardi 21 juin 2011Les baha’is en Iran

L’honorable Mobina S. B. Jaffer, ayant donné avis le 9 juin 2011 :Qu’elle attirera l’attention du Sénat sur la situation des droits de la personne qui se dégrade pour les bahá’ís en Iran.

— Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour attirer l’attention du Sénat sur la situation des droits de la personne qui se dégrade pour les baha’is en Iran. J’aimerais commencer par discuter, dans un ordre plus général, de la situation des droits de la personne en Iran et de sa pertinence pour le Canada. Mais d’abord, je tiens à souligner le travail d’une amie chère, Susanne Tamas, qui est avec nous à la tribune, de même que celui de Geoffrey Cameron, deux ardents défenseurs des intérêts de la communauté baha’ie du Canada.Malgré la relation difficile entre le Canada et l’Iran, de robustes liens humains unissent les deux pays. Le Canada est la terre d’accueil d’une diaspora iranienne grandissante ainsi que de membres de la famille et d’amis de citoyens iraniens. En effet, nous sommes des sympathisants de l’Iran, une grande nation à la culture ancienne qui a beaucoup à offrir au monde moderne. Le Canada, en tant que pays fier de cultiver le respect des droits et de la diversité, est solidaire de ceux qui tentent d’établir ces mêmes valeurs et ces mêmes objectifs en Iran.

Bien que l’Iran demeure une préoccupation au chapitre de la sécurité en raison de son programme nucléaire, nous ne devons pas détourner l’attention de la gravité et de la dégradation de la situation des droits de la personne. Comme nous le savons, les droits de la personne, la gouvernance démocratique et la primauté du droit sont essentiels à une sécurité véritable et durable.Comme l’a déclaré l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, en 2005 : « Il faut agir dans trois domaines à la fois, le développement, la sécurité et les droits de l’homme, faute de quoi on ne réussira sur aucun front. »

C’est pourquoi le Parlement et le gouvernement du Canada continuent de se préoccuper de la situation des droits de la personne en Iran depuis des années. Nous devons continuer de soutenir les efforts des Iraniens afin d’apporter des changements progressistes.

Le gouvernement iranien continue de mener une brutale campagne d’oppression contre ses citoyens. En septembre dernier, l’ONU a dressé la liste des exactions commises par l’Iran, notamment la torture et la cruauté, les punitions ou les traitements inhumains ou dégradants, les exécutions publiques et l’exécution de défenseurs juvéniles, le recours à la lapidation comme méthode d’exécution, la violation des droits des femmes et des minorités, ainsi que les restrictions à la liberté de réunion et d’association et à la liberté d’opinion et d’expression. Cette brutalité est devenue la marque de commerce d’un gouvernement qui ne se soucie guère de la dignité de ses propres citoyens. L’Iran néglige à la fois ses traditions anciennes et ses obligations internationales de veiller au respect des normes universelles en matière de droits de la personne.

La situation des droits de la personne en Iran continue de se détériorer. En janvier dernier, l’organisme Human Rights Watch a déclaré que la crise en matière de droits de la personne empirait. En avril, la U.S. Commission on International Religious Freedom signalait que la situation des droits de la personne et de la liberté de religion en Iran avait régressé à un degré que l’on n’avait pas connu depuis les premiers jours de la révolution islamique. La détérioration de la situation des droits de la personne touche tous les Iraniens et le temps ne me permet pas de rendre justice à tous ceux qui souffrent aux mains des autorités.

Certains groupes sont particulièrement touchés, notamment les femmes, les journalistes, les défenseurs des droits de la personne, les minorités ethniques et les minorités religieuses. Les citoyens iraniens sont trop souvent les victimes d’arrestations arbitraires, de la torture et de l’absence de l’application régulière de la loi. Un Canadien, Hamid Ghassemi-Shall, croupit encore dans le couloir de la mort par suite de fausses accusations.

Les baha’is en Iran : qui sont-ils et quelle est leur histoire?Honorables sénateurs, j’aimerais vous entretenir d’un groupe en particulier. La communauté baha’ie est la plus importante minorité religieuse non musulmane en Iran et le traitement dont elle fait l’objet illustre parfaitement les véritables intentions du gouvernement iranien pour ce qui est de ses obligations en matière de droits de la personne.

Comme les honorables sénateurs le savent tous, j’ai grandi en Ouganda et j’ai acquis des connaissances sur les baha’is. Ils construisaient un temple à Kampala. Mon père travaillait avec eux et il m’a enseigné leurs croyances. Il disait souvent que tous devraient adopter les croyances des baha’is et je suis d’accord.

La foi baha’ie est une religion mondiale, indépendante et monothéiste qui se fonde sur les enseignements du prophète fondateur au XIXe siècle, Baha’u’llah. Ses enseignements fondamentaux incluent la reconnaissance de la source divine commune de toutes les religions et la croyance en le caractère unitaire du genre humain. Les enseignements baha’is prônent l’élimination de toutes les formes de préjudice et ils exhortent les croyants à travailler à la création d’une société mondiale caractérisée par la paix, l’unité et la justice.

Il y a environ cinq millions de baha’is dans le monde, répartis dans 218 pays et territoires. Au Canada, la communauté baha’ie a été fondée en 1898 et elle compte actuellement environ 30 000 membres. La foi baha’ie a pris naissance en Iran au milieu du XIXe siècle, et les premiers baha’is étaient issus de milieux sociaux, ethniques et religieux très diversifiés. Ils ont été persécutés dès le début. Les persécutions étaient souvent encouragées par l’élite cléricale, qui craignait la propagation d’une religion post-islamique.

Le fondateur, Baha’u’llah, a été expulsé de l’Iran et envoyé en exil en Irak, puis en Turquie et ensuite en Palestine, qui était alors sous l’Empire Ottoman. Étant donné que Baha’u’llah est décédé en Palestine, le centre mondial baha’i a été construit en Israël. De nos jours, l’organe directeur international de la communauté baha’ie est situé dans la ville de Haïfa.J’ai visité le centre mondial baha’i à Haïfa plusieurs fois et, à mon avis, les jardins du centre sont véritablement un paradis sur terre. Le centre de Haïfa représente vraiment la foi baha’ie dans l’unité de l’humanité.

Malgré la persécution des baha’is dans le pays d’origine de cette religion, les baha’is iraniens ont été à l’avant-garde des efforts destinés à réaliser des changements progressistes dans le pays. Ils ont fait partie des mouvements en faveur de la démocratie et des réformes sociales au tournant du siècle. Ils ont fondé les premières écoles de filles et ont réussi à éradiquer l’analphabétisme parmi les jeunes femmes baha’ies dans les années 1970. À Téhéran, la communauté a fondé un hôpital qui a apporté la médecine moderne aux minorités religieuses exclues.

La propagation mondiale de la foi baha’ie s’est accélérée au milieu du XXe siècle, plaçant cette religion au deuxième rang des plus répandues au monde.

Partout sur la planète, les baha’is œuvrent aujourd’hui en faveur du progrès social. De par leurs activités populaires, ils s’efforcent de favoriser le développement social des villages et des quartiers. Ils se joignent aux autres pour promouvoir l’avancement spirituel et matériel de leurs collectivités. Leur approche du changement social est axée sur la transformation communautaire plutôt que sur l’agitation politique.

C’est là un principe qu’il est important de comprendre dans le contexte de la persécution des baha’is en Iran. C’est une communauté qui croit au pouvoir de la non-violence et de l’action positive en réaction à l’oppression. Tout en réclamant leurs droits par des moyens légaux devant le tribunal de l’opinion publique, les baha’is n’ont jamais recouru à la force. Ils croient que la voie la plus sûre vers la libération consiste à servir ouvertement leur pays aux côtés des autres Iraniens.

Honorables sénateurs, je vais maintenant aborder la question de la persécution des baha’is en Iran. Cette persécution est presque sans pareille dans l’histoire de l’humanité. C’est une communauté de plus de 300 000 personnes qui, depuis plus de 30 ans, a fait l’objet d’une politique d’État souvent explicite visant sa destruction. L’intensité des pressions imposées à cette minorité religieuse est très difficile à imaginer pour nous, Canadiens, mais il est de notre devoir, à titre de sénateurs et d’êtres humains, de nous solidariser avec leur cause.Les baha’is sont persécutés en Iran parce que les partisans de la ligne dure dans l’élite religieuse considèrent leur religion comme illégitime et les considèrent, eux, comme des apostats ou des ennemis de l’islam. Cette attitude envers les baha’is s’appuie sur des mensonges et de la désinformation propagés par les médias étatiques. Les baha’is sont souvent faussement accusés d’être des agents étrangers qui travaillent en secret contre leur pays. Ces campagnes de désinformation entraînent une ignorance qui perpétue les préjugés.Depuis la révolution iranienne de 1979, le point de vue de l’élite religieuse est maintenant ancré dans la loi et dans la structure de gouvernance du pays, y compris la constitution, qui ne reconnaît pas les baha’is et qui limite leur accès à la protection de la justice. Il en a résulté une vague ininterrompue de persécution qui a pris différentes formes au fil des ans, mais qui a toujours eu pour but de détruire tous les aspects de la vie communautaire baha’ie et de reléguer la religion au rang des croyances personnelles.

Les persécutions ont commencé dès le début de la révolution. Quelque 200 baha’is occupant des postes de direction ont été sommairement exécutés ou ont disparu. Les sites sacrés baha’is ont été rasés, les biens confisqués, les entreprises fermées, les pensions suspendues et les cimetières profanés. Les baha’is ont été exclus de la fonction publique et des établissements d’enseignement supérieur. Même les mariages baha’is n’étaient plus reconnus.À cette époque, le Canada a ouvert ses portes à des milliers de réfugiés baha’is, tandis que l’Iran essayait par différents moyens de les empêcher de quitter le pays.

Honorables sénateurs, ayant été avocate à l’immigration pendant plus de 30 ans, je n’ai jamais eu connaissance de cas où notre pays a refusé d’accepter des réfugiés qui déclaraient être baha’is. À titre d’avocate à l’immigration, il me suffisait de prouver qu’un Iranien était un baha’i pratiquant pour qu’il soit immédiatement accepté comme résident. C’est le résultat de preuves bien documentées attestant le fait que les baha’is sont persécutés en Iran.

Le tollé mondial soulevé par cette brutalité semble avoir eu des effets parce que les formes les plus évidentes de la persécution se sont progressivement atténuées vers la fin des années 1980. Elles étaient cependant remplacées par une nouvelle phase de persécution prenant la forme de pressions sociales et économiques.

Une note confidentielle approuvée en 1991 par le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, énonce clairement la position de la République islamique envers la communauté baha’ie. La note précise que les baha’is doivent être traités « de façon à bloquer leur progrès et leur développement » et doivent être exclus des études supérieures et de la fonction publique, tandis que leurs enfants doivent être envoyés dans des écoles « ayant une forte idéologie religieuse ».Dans cet environnement de pressions croissantes, la communauté baha’ie était obligée de trouver des moyens novateurs de satisfaire à ses besoins de base. Parmi ces moyens, il y a lieu de noter l’Institut baha’i d’enseignement supérieur, initiative éducative lancée en 1987 pour instruire les jeunes baha’is qui ne pouvaient accéder aux établissements postsecondaires officiels par suite de la politique du gouvernement. Pour le New York Times, c’était « une forme élaborée d’instinct de conservation ».

Aujourd’hui, l’Institut baha’i d’enseignement supérieur dispense une combinaison d’enseignement en ligne et de petits séminaires et laboratoires, grâce à un corps enseignant éparpillé un peu partout dans le monde, y compris au Canada. L’institut offre 17 programmes de niveau universitaire dans le cadre de trois facultés et continue à se développer et à offrir des programmes en sciences, en sciences sociales et en arts.

Je suis fière de dire que sept universités canadiennes ont reconnu la qualité de l’enseignement dispensé par l’institut et ont accepté des dizaines de diplômés venus faire des études avancées au Canada. Beaucoup d’entre eux sont rentrés en Iran après avoir obtenu des maîtrises et des doctorats, pour se joindre au corps enseignant de l’institut.Honorables sénateurs, le 21 mai, les autorités iraniennes ont déclenché encore une autre attaque contre l’Institut baha’i d’enseignement supérieur. Elles ont fait des perquisitions dans plus de 30 maisons et ont arrêté 16 personnes. Parmi les personnes appréhendées, il y avait deux diplômés d’universités canadiennes. Ces attaques étaient dirigées non seulement contre les étudiants et les enseignants de l’institut, mais aussi contre le principe que l’éducation constitue un droit que chacun acquiert à la naissance.Ce dernier incident montre bien que le gouvernement iranien a l’intention d’appliquer sa politique de blocage de la communauté baha’ie. En effet, en privant un peuple des moyens d’éduquer ses jeunes, il les empêche d’avoir un gagne-pain et de mener une bonne vie.Cette attaque fait suite à une tendance inquiétante qui se manifeste depuis plusieurs années. En 2004, il y avait quatre baha’is en prison. Aujourd’hui, il y en a 93 qui n’ont rien fait d’autre que de pratiquer leur religion. Les arrestations arbitraires servent à maintenir la communauté dans une situation d’incertitude et de crainte.En 2008, les autorités ont également jeté en prison les dirigeants de fait des baha’is en Iran. Il s’agit de sept personnes qui ont formé un organisme appelé le Yaran. Je vous ai déjà parlé de ces hommes et de ces femmes qui languissent en prison depuis plus de trois ans et qui risquent d’écoper d’une peine d’emprisonnement de 20 ans. Leur avocate, Shirin Ebadi, lauréate bien connue du prix Nobel de la paix, affirme qu’il n’existe aucune preuve à l’appui des accusations portées contre eux. Ce sont d’ailleurs les mêmes fausses accusations utilisées par l’Iran depuis des dizaines d’années pour discréditer les baha’is.

En dépit de demandes répétées, ni les prisonniers ni leurs avocats n’ont jamais reçu de copies officielles du verdict ni du jugement en appel.

Puis-je avoir cinq minutes de plus?

Des voix : D’accord.

Le sénateur Jaffer : Je vous remercie.

Pendant que ces sept personnes se morfondent en prison, la communauté baha’ie reste sans chefs.

Honorables sénateurs, je vous ai fait part d’une situation claire d’injustice et d’oppression imposée à des gens pacifiques qui n’ont rien fait d’autre que de pratiquer leur religion. La communauté baha’ie mène ses affaires avec transparence et honnêteté. Elle ne tient secrètes ni ses croyances ni ses intentions, ses membres ne souhaitant rien d’autre que de pratiquer leur religion et de servir leur pays.Nous, Canadiens, avons le privilège de vivre dans un pays qui valorise la diversité et permet à chacun de jouir de la liberté de religion et de croyance. Je crois que nous devons tous faire front quand ces mêmes libertés sont refusées aux gens ailleurs, afin de donner de l’espoir, au nom de l’humanité, à nos frères et sœurs qui subissent des pressions constantes de la part de l’État.

Honorables sénateurs, toute ma vie, j’ai travaillé avec les baha’is. Aujourd’hui, j’interviens pour vous demander de vous porter à la défense de leurs droits.Honorables sénateurs, le soutien que le Canada accorde aux baha’is d’Iran a été un exemple du rôle que le soutien de la liberté de religion et de croyance peut jouer dans notre politique étrangère. Compte tenu de la nouvelle importance que nous accordons à la promotion de la liberté de religion à l’étranger, prenons de nouvelles mesures pour exiger des comptes de l’Iran, qui inflige un traitement inacceptable aux baha’is. Défendons les droits religieux des baha’is d’Iran.

Son Honneur le Président intérimaire : Y a-t-il d’autres intervenants?L’honorable Hugh Segal : Honorables sénateurs, je propose l’ajournement du débat.Son Honneur le Président intérimaire : L’honorable sénateur Segal propose, avec l’appui de l’honorable sénateur Di Nino, que le débat soit ajourné à la prochaine séance du Sénat.Vous plaît-il, honorables sénateurs, d’adopter la motion?

L’honorable A. Raynell Andreychuk : Honorables sénateurs, j’avais demandé du temps pour poser une question au sénateur Jaffer avant l’ajournement, si elle le veut bien.Son Honneur le Président intérimaire : Nous nous prononcerons sur la motion du sénateur Segal plus tard.

Le sénateur Andreychuk : Madame le sénateur estime qu’il faudrait prendre de nouvelles mesures pour aider les baha’is d’Iran. Je sais que, depuis 40 ans, voire 50 ans, tous les gouvernements du Canada ont abordé la question à la faveur d’initiatives multilatérales, bilatérales et régionales. Selon le sénateur, que faudrait-il faire maintenant que nous n’avons pas fait par le passé, car il me semble que le Canada a exercé des pressions constantes?Le sénateur Jaffer : Honorables sénateurs, lorsque le discours du Trône nous a été présenté, j’ai été heureuse d’apprendre que nous songions à mettre sur pied un Bureau de la liberté de religion. La première chose que ce bureau devrait étudier, c’est la situation des baha’is en Iran, car je crois que leur sort est le pire qui soit. Nous sommes tellement proches de leurs problèmes et de leurs croyances que c’est le premier cas à examiner. Voilà une mesure que nous n’avons pas encore prise. Nous devrions promouvoir leur liberté de religion grâce au bureau que nous mettrons sur pied.

(Sur la motion du sénateur Segal, le débat est ajourné.)