Bahá’ís du Canada English
Une discussion sur Twitter Spaces explore la polarisation au Canada

Une discussion sur Twitter Spaces explore la polarisation au Canada

Le Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada a coparrainé une discussion audio en direct sur Twitter Spaces, le 20 avril. La discussion en ligne a réuni l’honorable Irwin Cotler, envoyé spécial du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, et Mme Amira Elghawaby, récemment nommée représentante spéciale du Canada pour la lutte contre l’islamophobie, pour discuter de leurs mandats et explorer comment les sociétés démocratiques peuvent rester à la fois pluralistes et unies à une époque de polarisation politique et sociale.

Plus de 300 personnes ont assisté à cet événement, organisé par la Conversation interconfessionnelle canadienne en guise de discussion préparatoire à la conférence nationale organisée par Notre société tout entière (Our Whole Society), dont le thème est Trouver un terrain d’entente en période de polarisation (Finding Common Ground in a Time of Polarization), et qui doit se tenir à Waterloo au début du mois de mai. Le Massey College de l’Université de Toronto, la Fondation canadienne des relations raciales et le Conseil canadien des Églises ont également apporté leur soutien en co-parrainant l’événement.

Mme Elghawaby a ouvert la discussion en décrivant la multiplication inquiétante des incidents haineux contre des musulmans au Canada, qui est à l’origine de son mandat. Exprimant son désir d’utiliser son mandat pour combattre la haine, l’intolérance et la discrimination dans l’ensemble du Canada, Mme Elghawaby a fait remarquer que les cas de haine contre différents groupes sont souvent liés, car « … les récits haineux ou stéréotypés alimentés et propagés contre une communauté seront souvent aussi utilisés et dirigés contre d’autres communautés ».  Mme Elghawaby a également indiqué que si les plateformes de médias sociaux amplifient les contributions haineuses dans la sphère publique, ces voix restent minoritaires au Canada. « Il y a tant d’exemples positifs de Canadiens qui, chaque jour, s’opposent aux forces de division… par des actes d’amour, de gentillesse et de service, et qui montrent vraiment ce que signifie vivre dans un pays fondé sur le pluralisme et les droits de l’homme », a-t-elle déclaré.

M. Cotler a souligné l’importance de l’éducation pour s’attaquer aux causes profondes de la haine dans toutes ses expressions, y compris la montée de l’antisémitisme au Canada, et la nécessité de collaborer avec la société civile et le gouvernement pour élaborer des réponses politiques cohérentes à un problème sociétal complexe. Il a souligné le rôle important des groupes interconfessionnels sur cette question, puisqu’ils peuvent fournir un modèle auquel on pourrait aspirer dans toute la société. Il a également souligné l’importance de s’attaquer à la haine au sein des communautés confessionnelles, notant que « la toxicité sape la tolérance et la démocratie pour nous tous » et qu’« il existe une responsabilité individuelle et collective de ne pas être spectateur ou indifférent à la haine lorsque nous la voyons ».

M. Akaash Maharaj, membre du comité exécutif de la Conversation interconfessionnelle canadienne et modérateur de la discussion, a offert la réflexion suivante sur l’événement en direct : « Je pense que le fait de voir Amira et Irwin sur une même scène, interagir comme des pairs qui se soutiennent mutuellement et déclarer avec insistance que leurs mandats sont deux aspects d’une mission commune visant à construire un pays plus fort et meilleur a constitué une déclaration extrêmement éloquente. »

Un enregistrement de la discussion en direct est disponible ici.