La médecin Ruth Vander Stelt, une membre de la communauté bahá’íe de Gatineau au Québec, a été nommée un des Médecins de famille de l’année pour l’année 2010 par le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC).
Depuis 1972, le Collège des médecins de famille du Canada a honoré des médecins de famille - un par province canadienne - qui incarnent les principes de la médecine de famille en donnant une attention personnelle exceptionnelle à leurs patients, en partageant leurs connaissances et leur vision avec leurs collègues et les médecins en apprentissage et en apportant leur contribution à la communauté.
Le Collège honore le travail de Dre Vander Stelt pour sa compassion et parce qu’elle est une médecin de famille dévouée, une administratrice médicale et une défenseure de l’accès aux soins primaires aux niveaux local, provincial et national. Plus particulièrement, elle fut reconnue pour ses efforts à venir en aide au « patients orphelins », une expression qui désigne les gens qui n’ont pas de médecin de famille.
Les « patients orphelins » tombent souvent dans les failles du système de santé. Dre Vander Stelt a lancé avec succès la création d’une clinique de transition où ces patients reçoivent les services de santé complets en attendant de trouver un médecin de famille.
« Plusieurs patients orphelins utilisent l’urgence » dit Dre Vander Stelt, « ceci est à la fois coûteux et n’est pas l’endroit idéal pour se pencher sur les multiples problèmes médicaux qui ne sont pas rares chez ces patients. Notre programme catégorise les patients et priorise les soins à fournir à ceux qui en ont le plus besoin. Si les patients ne peuvent pas être attitrés immédiatement à un médecin de famille, ils sont envoyés à la clinique de transition où les médecins présents fournissent les soins en attendant qu’ils soient attitrés de façon permanente à un médecin. »
La clinique médicale de transition a aussi reçu un Prix d’excellence pour l’innovation médicale, de la part du Gouvernement du Québec. Ce Prix inclut une bourse de 10,000 $.
« La Foi Bahá’íe exerce une influence majeure sur ma façon de pratiquer la médecine, » a déclaré Dre Vander Stelt. « Quand je suis devenue membre de la communauté bahá’íe, il y a 18 ans, j’ai été inspirée par le principe de l’unité de l’humanité qui implique la justice pour tous, l’égalité des sexes et des races et l’élimination de la pauvreté. Ces principes peuvent inspirer la carrière de chacun mais pour quelqu’un qui pratique la médecine, il est impératif de travailler à la réduction de la pauvreté. Une façon d’y arriver est de rendre les soins de santé accessibles à tous. »
« Je crois qu’il appartient à ceux qui travaillent dans le système de santé d’y apporter des améliorations. En tant que client, vous savez ce que vous voulez mais vous ne savez pas comment y arriver. Il appartient aux acteurs du système de le rendre meilleur. En tant que médecin et en tant que bahá’íe, je crois que l’esprit de service est un moyen d’y arriver. »
« Les écrits bahá’ís disent que le travail réalisé dans un esprit de service est une forme de dévotion. J’aime mon travail parce qu’il me donne la chance de servir et ainsi, ce n’est plus vraiment un travail ! »
Dre Vander Stelt est diplômée de l’Université Laval. Depuis 1995, elle pratique la médecine de famille au Centre de santé et de service sociaux de Pontiac où elle agit comme Chef du département de médecine générale et coordonnatrice médicale pour les patients orphelins. Ses champs de pratique incluent la médecine d’urgence, hospitalière, les soins à domicile et en cabinet. En tant que professeure associée à l’Université d’Ottawa et à l’Université Mc Gill, Dre Vander Stelt enseigne également un cours innovateur en administration médicale au nouveau campus de la santé à Gatineau.
Elle et son mari Patrick Marshall, veillent sur trois enfants, Sara Jane, Nicolas et Nathan.
« Bahá’u’lláh, le fondateur de la Foi bahá’íe, a déclaré que « l’amélioration du monde peut être accompli par des actes purs et bons, par une conduite louable et convenable. » J’essaie de mesurer ce que je fais avec cet idéal, m’interrogeant si cela contribue à édifier un meilleur système. Si la réponse est oui, alors je poursuis. »
« Si chaque personne agissait ainsi dans son propre champ d’activité, nous aurions un monde meilleur.»