Pour marquer le huitième anniversaire de l’arrestation et de l’incarcération des sept responsables bahá’ís iraniens, la Communauté internationale bahá’íe lance une campagne mondiale demandant leur libération immédiate.
Prenant la thématique Assez ! Relâchez les sept bahá’ís, la campagne mettra l’accent sur le fait que, selon le propre code pénal national iranien, la date limite pour la libération conditionnelle de ces sept personnes est maintenant dépassée.
Une page spéciale sur la campagne a été créée avec des informations sur leur situation juridique actuelle ainsi que d’autres renseignements. La campagne figurera également sur une page Facebook. Le hashtag pour la campagne est : #ReleaseBahai7Now
« La thématique – Assez ! – précise simplement et clairement notre appel urgent pour la libération de ces sept prisonniers innocents », a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies. « En premier lieu, ils n’auraient jamais dû être arrêtés et leur longue incarcération – basée exclusivement sur leurs croyances religieuses – est injustifiable juridiquement, logiquement et moralement.
« Cette campagne, a expliqué Mme Dugal, a pour but d’encourager les individus, les gouvernements et les organisations, de tous les secteurs de la société dans le monde entier, à demander au gouvernement de l’Iran de respecter les règles de ses propres lois nationales et de libérer immédiatement les sept responsables bahá’ís emprisonnés.
« Nous espérons que leur histoire servira encore une fois de rappel à la nécessité de protéger les libertés fondamentales garanties par des documents tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme qui défend notamment le droit à la liberté de religion ou de conviction.
« Le gouvernement d’Iran est, aujourd’hui, l’un des contrevenants les plus flagrants de cette liberté fondamentale dans le monde. Nous espérons qu’en attirant l’attention sur le long et injuste emprisonnement de ces sept femmes et hommes innocents nous mettons en évidence l’oppression que beaucoup d’autres subissent dans ce pays. »
Les sept bahá’ís – dont les noms sont Fariba Kamalabadi, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mahvash Sabet, Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm – ont été arrêtés en 2008.
Mme Sabet a été arrêtée à Mashhad le 5 mars 2008, alors que les six autres personnes ont été arrachées à leur foyer à Téhéran au cours de descentes de police à l’aube du 14 mai 2008.
Ils ont été détenus pendant plus d’un an, puis enfin jugés et finalement reconnus coupables, entre autres, d’accusations injustifiées d’espionnage et de « propagande contre le régime ».
Ils ont d’abord été condamnés à 20 ans de prison. Mais en novembre 2015, cette peine d’emprisonnement a été réduite à 10 ans, en raison de l’application très tardive d’un nouveau code pénal national adopté en 2013, qui stipule principalement que les peines doivent être purgées concurremment au lieu de consécutivement.
Selon les termes du nouveau code pénal, ces sept personnes ont maintenant droit à une libération conditionnelle. En fait, tout comme la réduction de leur peine, cette libération aurait dû intervenir peu après l’adoption du nouveau code.