Lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, les bahá’ís de tout le Canada ont organisé diverses commémorations pour réfléchir aux relations fondamentales, favoriser la solidarité et un apprentissage mutuel.
Ces rassemblements ont eu lieu en réponse à une communication de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada encourageant les bahá’ís de tout le pays à « à continuer de s’éduquer sur la question et à bâtir sur la vague de prières qui a suivi la prise de conscience d’un si grand nombre de personnes devant cette histoire tragique [des pensionnats indiens] et ses conséquences persistantes. »
Quelques amis de Montréal tiennent régulièrement une réunion de prière les lundis matin. Lors de la Journée de la vérité et de la réconciliation, ils ont décidé de commémorer cette date importante par un événement spécial. Son programme était simple, non structuré et magnifiquement diversifié. Il comportait des prières en arabe, un chant multiconfessionnel, une prière bahá’íe en français et une autre en innu.
À la fin du programme un des participants, originaire du Congo, a décrit son service dans le nord du Québec, où il a facilité l’envoi d’articles d’occasion aux magasins d’articles d’occasion de Kuujjuak. Il tente actuellement de guider une série de consultations avec les différents représentants du Nunavik pour concevoir un projet de guérison et de réconciliation avec la population inuit. Les amis se sont dits reconnaissants que les prières se soient terminées par cet élément d’action.
Le même jour, les membres de la communauté bahá’íe de Cobourg se sont réunis pour prier sur la tombe d’Evelyn Loft Watts, une résidente de longue date de Cobourg et la fille des premiers bahá’is autochtones du Canada, Jim et Melba Loft. La visite de la tombe d’Evelyn a été suivie d’une discussion animée sur les rives du lac Ontario. Plus tard dans l’après-midi, le fils d’Evelyn, Bob Watts, a fait une allocution conviviale et informative et a offert de nombreuses idées et suggestions pour faire avancer la réconciliation.
Au cœur de la communauté du comté de Northumberland (Ontario) se trouve Alderville, une communauté ojibwée. Les bahá’ís de cette région ont assisté à trois de ses activités le 29 septembre : une promenade guidée de deux heures dans la savane de chênes noirs où des pratiques indigènes sont utilisées pour entretenir les prairies ; une conférence de l’aînée et traductrice Melody Crowe ; et un programme en soirée dans l’édifice Victoria de Cobourg.
« La chose la plus importante pour nous est d’écouter et d’apprendre des communautés autochtones », a déclaré l’un des amis à propos de l’importance de prendre des mesures modestes, mais cohérentes dans ce processus de réconciliation.
Au Nouveau-Brunswick, les frères Steve et Jeff Zaat, accompagnés de musiciens des Premières Nations des territoires des Wolastoqeys, ont lancé la chanson « Unceded » à temps pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
La chanson a été partiellement composée le 30 septembre 2021 par le chanteur et auteur-compositeur, Steve Zaat. Un an plus tard, après avoir demandé conseil à l’aînée Maggie Paul et à d’autres personnes, la chanson a été complétée et est prête à être diffusée. Steve Zaat a déclaré : « Le processus de révision de la chanson par des collaborateurs autochtones a été une expérience très enrichissante… Les principes de la consultation peuvent grandement contribuer à encourager une approche constructive de la résolution des problèmes. On espère que la chanson deviendra un hymne de la vérité et de la réconciliation et qu’elle contribuera à la réflexion et à l’action nécessaires pour faire avancer ce dossier vers la justice. » La chanson est disponible sur YouTube et Spotify.
À Boundary (Colombie-Britannique), les bahá’ís ont participé à un programme organisé par le Conseil autochtone frontalier de toutes les nations [Boundary All Nations Aboriginal Council (BANAC)]. Les bahá’ís ont offert une courtepointe murale, exprimant leur propre engagement à suivre ensemble le chemin de la vérité et de la justice. La présidente du Conseil a exprimé sa gratitude pour le soutien apporté par la communauté bahá’íe, seul groupe confessionnel local présent au rassemblement.
Les bahá’ís de Hamilton (Ontario), ont invité des amis à une discussion communautaire pour réfléchir aux implications des enseignements bahá’ís pour les processus de réconciliation. Le groupe s’est vu offrir de nombreuses ressources à étudier et s’est engagé à se réunir à nouveau dans quelques mois pour réfléchir à l’apprentissage et voir comment avancer sur ce sujet et le maintenir au premier plan de la conscience des participants. Un autre rassemblement de prière a eu lieu, et a fait le lien entre les enseignements bahá’ís, les traditions indigènes et les sujets de discussion.
À West Hants (Nouvelle-Écosse), le rassemblement de prière nommé « Wave of Prayer » a été lancé le 30 septembre de l’année dernière. Au cours de l’année dernière, environ 200 personnes ont été invitées à s’y joindre chaque semaine. En tout, des amis de Terre-Neuve, du Nouveau-Brunswick, de la municipalité régionale du Cap-Breton, de la municipalité régionale de Halifax, du comté de Colchester, de Berwick et de Yarmouth ont participé. Le rassemblement, qui a inclus des éléments artistiques et des conversations sérieuses, s’est répété pendant les 52 semaines de l’année dernière et le groupe entame cette année la deuxième année d’une « vague de prière ».