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Une série de tables rondes explore les moyens de favoriser le sentiment d’appartenance à la société canadienne

Une série de tables rondes explore les moyens de favoriser le sentiment d’appartenance à la société canadienne

Comment les personnes et les communautés peuvent-elles favoriser un sentiment d’appartenance – un attachement profond et une attention mutuelle – au sein de notre société très diversifiée ? C’est la question centrale d’une série de tables rondes organisées à l’échelle du Canada sur le thème de l’appartenance, initiée en avril par le Bureau des affaires publiques de la communauté bahá’íe du Canada. Ouvertes à des participants issus d’un large éventail de la société canadienne, les premières tables rondes organisées à Toronto, Winnipeg et Montréal ont réuni environ 50 organisations participantes qui ont mené une réflexion approfondie sur ce thème.

« Cultiver un sentiment d’appartenance est une préoccupation partagée par de nombreuses organisations canadiennes. À une époque où la polarisation de la société canadienne s’accentue, il semblait opportun de créer des espaces de dialogue et de réflexion où les participants peuvent apprendre les uns des autres, ce qui favorise la création d’espaces qui renforcent le sentiment d’appartenance », a déclaré Andrea Salguero, directrice du Bureau des affaires publiques de la communauté bahá’íe du Canada. « L’expérience de la communauté bahá’íe dans ce domaine repose sur le soutien qu’elle apporte à des programmes d’éducation morale dans le cadre desquels des personnes de tous âges et de tous horizons sont invitées à contribuer au mieux-être de leur quartier », a-t-elle ajouté.

Au cours d’une table ronde, des représentants d’organisations de la société civile, du gouvernement, du monde universitaire et des médias ont réfléchi aux thèmes abordés dans une note conceptuelle préparée par le Bureau des affaires publiques. En s’appuyant sur leurs expériences diverses, ils ont décrit les environnements, les conversations et les initiatives qui favorisent un sentiment d’appartenance, ce qui aide les gens à devenir des collaborateurs et des amis au-delà de leurs différences culturelles, générationnelles et idéologiques.

Les participants à la table ronde de Toronto ont mis en évidence le fait que le sentiment d’appartenance émerge lorsque les gens s’engagent dans l’amélioration de la société en travaillant en collaboration avec d’autres personnes. Heather Keam, directrice conseillère en développement communautaire axé sur les atouts au Tamarack Institute, un organisme qui se consacre à favoriser le sentiment d’appartenance et à éliminer la pauvreté au Canada, a déclaré ceci : « Au cœur du sentiment d’appartenance se trouve la connaissance de nos voisins. Il est crucial de comprendre les atouts qui existent dans notre communauté pour pouvoir les mettre en commun et les utiliser pour surmonter les défis locaux. »

« La notion de parenté est au cœur de tout ce que nous accomplissons », a déclaré un participant d’une autre organisation locale lors de la première table ronde tenue à Winnipeg en juin. « Le plus important est de collaborer avec les autres. Chaque être humain possède des talents et des capacités, et nous avons la chance unique de les voir se concrétiser. »

En plus des observations précédentes, les participants aux tables rondes ont également mis en évidence des défis communs au Canada liés à l’appartenance. L’influence de la technologie et des plateformes en ligne sur l’identité et le sentiment d’appartenance était un thème récurrent dans toutes les tables rondes. Les participants ont noté des exemples où l’engagement dans des plateformes en ligne, notamment celles qui sont populaires auprès des jeunes, peut conduire à l’émergence d’identités insulaires se manifestant par des agissements hostiles ou préjudiciables envers autrui. « L’un des plus grands défis en matière d’appartenance survient lorsque les gens s’affilient à des communautés virtuelles qui ne sont que des échos et les isolent des communautés réelles où ils vivent », a déclaré David Garzon, directeur du marketing et des relations publiques chez White Ribbon Canada, un organisme voué à la promotion de l’égalité des genres grâce à l’éducation des hommes et des garçons.

Pour surmonter ces obstacles, les participants ont jugé essentiel de déterminer les valeurs et les principes qui empêchent que le désir d’appartenance ne devienne des conceptions étroites ou discriminatoires de l’identité. Selon Mme Salguero, « les tables rondes sont devenues des espaces d’échange pour comprendre ce que signifie promouvoir un sentiment d’appartenance qui encourage la participation active et significative de tous. » « Il est de plus en plus évident que, pour promouvoir un sentiment d’appartenance capable de dépasser les préjugés et la polarisation dans notre société, il faut s’appuyer sur des principes plus profonds, tels que la reconnaissance véritable de la richesse de la diversité et l’unité de l’humanité », a-t-elle poursuivi.

Les trois tables rondes avaient pour objectif commun de renforcer les occasions de collaboration entre les organisations participantes. Après la table ronde de Montréal, certaines organisations ont organisé d’autres tables rondes locales pour continuer les échanges. D’autres participants ont commencé à partager des ressources et de bonnes pratiques au sein de réseaux récemment créés grâce aux tables rondes. « Nous sommes heureux de constater l’émergence de réponses collaboratives lors des tables rondes organisées dans diverses villes », a indiqué M. Salguero. « Ces tables rondes visent à amorcer une discussion sur un domaine d’apprentissage en pleine évolution. Nous espérons que ces échanges se poursuivront après ces premières rencontres et qu’ils seront nourris par les expériences collectives des participants. » Au cours des prochains mois, des tables rondes additionnelles rassembleront des participants dans d’autres grandes villes du Canada.